Après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes réveillés tôt pour le petit déjeuner. Nous avons rencontré Gabriel, un jeune homme habitant la ville de Québec, détestant la neige mais travallant dans le déneigement l’hiver et Charlène, infirmière praticienne qui en est à sa première saison sur le Bella. Ce sont nos deux serveurs pour les 6 prochains jours. Nous avons fait de belles rencontres lors de notre séjour et bien entendus, ces derniers sont nos coup de coeur.

Nous sommes arrivés dans la baie de Sept-Îles en fin de matinée. Ciel bleu clair, température fraîche, mon frère et moi avions pris d’assaut le pont extérieur pour admirer les paysages de la Côte-Nord. Quelques autres touristes se sont joints à nous prenant plusieurs clichés de Sept-Îles qui fait face à l’archipel composé de ses sept îles qui protège sa baie des forts vents et des intempéries. Ces îles sont âgées d’environ 565 millions d’années et ont connu les dinosaures et les glaciations, les Vikings et les pêcheurs basques. De plus, elles ont connu Jacques Cartier qui a été de passage dans les années 1535, des Innus, des coureurs des bois et marchands qui s’échangeaient des produits et denrées au poste de traite de Sept-Îles. Pour découvrir quelques coins intéressants autour de Sept-Îles je vous laisse un liens fort bien utiles.

Le bateau accoste et nous n’avions qu’une heure trente pour se promener sur la Promenade du Vieux-Quai et un peu en ville le temps que le Bella Desgagnés charge et décharge ses conteneurs. Le but premier du Bella-Desgagnés est de ravitailler la Basse-Côte-Nord de vivres et aussi de servir de «route» entre certaines communautés qui n’ont aucun accès à la route. Le volet «croisière» n’est pas la priorité du navire et est très différent d’une croisière traditionnelle avec tout inclus. Ici, c’est le cargo qui mène le bal et le temps d’escale est déterminé par le Capitaine qui selon la logistique des chargements et déchargements ou même une météo trop défavorable, peut en tout temps annuler une escale.

Parlant d’annulation d’escale, malgré la belle température que nous avions lors de l’escale de Sept-Îles, les nouvelles en disait autrement pour les prochains jours. Cette nouvelle se nommait Fiona. Tout les jours nous nous mettons au courant de cette tempête tropicale qui se dirigeait directement sur nous les jours suivants.

Après quelques heures, environs 2 heures, (oui nous avons eu du retard), le bateau repart de plus belle en direction de la deuxième destination : Port-Menier, sur l’île d’Anticosti. On arrive tard le soir, il y a beaucoup de voyagement le premier et deuxième jour. Lors du trajet, Marjolène, notre animatrice nous rencontre au Bistro sur le pont 8 afin de nous présenter les vidéos des Villes de Sept-Îles et Port-Meunier. Ces vidéos durent une dizaine de minutes et nous informent sur l’histoire et les coutumes de ses villes/village. Étant donné que nous avions encore beaucoup de temps à passer sur le bateau, après le souper nous avions eu une activité Jeu Quizz sur les expressions cayennes (en préparation à Havre Saint-Pierre). Ce fût très amusant.

Nous sommes arrivés au port vers les 21h00- 22h00. Même s’il fait presque nuit, nous avons marché sur le long chemin reliant le port et le village. Nous n’avions qu’une heure trente sur la plus grande île naturelle du Fleuve Saint-Laurent. Avec ses territoires de chasse et de pêche, ses paysages grandioses et son histoire et passé mystérieux, c’ette île de 222km est une perle rare. L’île habrite près de 40 000 cerfs de virginie qui ont été importés ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux et de plantes. Géologiquement, ses canyons sont spectaculaires, sa chute est magnifique et c’est disons le paradis pour les scientifiques et amoureux de la nature. Il y a qu’un seul village encore habité ; Port-Menier, qui doit son nom au chocolatier et industriel français, Henri Menier. C’est cet homme qui a acquéris l’île dans les années 1895 et qui l’a développa enintroduisant animaux et plantes. De nos jours, Port-Meunier compte moins de 200 personnes qui chaque année acceuille les nombreux touristes avides d’aventure.

Bien que nous n’avions pu marcher longtemps dans le village la nuit, nous nous sommes promis sur le voyage du retour que nous visiterons Port-Meunier en journée et pourrons profiter de magnifiques paysages. De retour sur le bateau, nous nous sommes couchés et étions prêt pour notre 3e journée à bord du Bella Desgagnés.



Jour 3: Havre Saint-Pierre – Natashquan – Kegaska (fin de la 138) – La Romaine

Le Bella-Desgagnés fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et ce 10 mois par année. Chaque semaine, il passe au travers de 12 ports différents, dont certains très difficiles d’accès. En général, les escales durent entre 1h et 3h. Certaines haltes ont lieu de nuit à l’aller et ont lieu de jour au retour, ou vice-versa. Nous avons donc accosté à Havre Saint-Pierre de nuit. Étant donné que les lits de cabines sont hyper confortables, je ne m’en suis jamais rendu compte. Havre-Saint-Pierre est un village de près de 4 000 habitants. C’est d’ailleurs le port d’accès de la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan. C’est l’un de mes coup de coeur du Québec, je recommande fortement les gens de visiter cette belle région. Voici quelques endroits forts bien intéressants aux Mingan.

Le matin, nous nous sommes réveillés pour le petit déjeuner, le bateau naviguait sur le fleuve en direction de la deuxième destination de la journée; le village natal de Gilles Vigneault. Longtemps été considéré comme le « village au bout du monde », Nathasquan L’endroit est enchanteur malgré son isolement. C’est ici que Jacques Cartier a visité la région en 1534. La colonie de Natashquan a été fondée en 1855, lorsque les premiers colons sont arrivés. Il s’agissait principalement d’Acadiens des Îles-de-la-Madeleine. Devenu devenu légendaire avec les chansons de Gilles Vigneault, relié au réseau routier depuis 1996, Natashquan est un lieu de tourisme de prédilection. On se retrouve dans une communauté de moins de 300 habitants habitant près d’une longue plage et de la rivière portant le même nom. Pendant le trajet en direction du village, nous avons assisté à une vidéo sur la présentation du bateau. et après dîner au restaurant.

Début d’après-midi, nous sommes arrivés à bon port. Il faut marcher près de 8km pour se rendre au village donc, étant au port pour peu de temps (1h), j’ai décidé de marcher dans les environs. Il y a un petit sentier sur le bord de l’eau. On arrive à une petite croix fait avec des roches et une structure de métal. Le peu de temps se faisait rattraper et, de retour sur le bateau nous en avons profité pour regarder les beaux paysages de la Côte-Nord à l’horizon. Nous n’avions que 3 heures de voyage avant d’arriver à l’avant-dernière destination de la journée.

Arrivé au village de Kegaska, porte d’entrée de la Basse-Côte-Nord et où la route 138 prend fin, le vent s’est levé. Une petite pluie fine a débuté et d’énormes vagues déferlaient au port. C’était quelque chose. Des sentiers pédestres recouverts de coquillages réduits en poussière et de sable blanc accrochent le regard des visiteurs. Ce village de près de 130 personnes, est centrée sur la pêche commerciale du crabe, du homard et du pétoncle. On peut aussi se rendre en automobile jusqu’au village de Kegaska par la route 138, à plus de 40 km à l’est de Natashquan. Les habitants sont surnommées Coasters. Comme les gens des autres villages de la Basse-Côte-Nord, les Coasters descendent des familles de pêcheurs qui se sont installées dans la région pour profiter des foisonnantes ressources. Ayant déjà passé peu de temps à Kegaska , mais n’ayant pas tout visité, je me suis promise que cette escale allait être ma chance de voir l’épave du Brion. Du port, il ne faut que marcher 2km avant d’arriver au début du sentier. Il ne fait que moins de 1km avant d’arriver à cette épave qui autrefois était un cargo en provenance des Îles-de-la-Madeleine. Ce dernier a frappé un écueil et a coulé près du village de Kegaska en 1976. Nous n’avions que peu de temps devant nous et rapidement nous sommes revenus sur notre chemin. Avec ma mère, nous avons fait un petit jogging jusqu’au bout de la route pour y prendre un cliché des pancartes et de revenir en joggant sous une pluie fine. Nous étions trempés mais avions de beaux souvenirs de cet endroit.

20h, le bateau repart de plus bel. Voilà que dans la nuit, le Bella accoste pour le dernier arrêt à La Romaine. Nous n’avons pu visiter ce village et espérons que sur le trajet du retour, nous puissions découvrir ce village Innu. La Romaine, village situé près de l’embouchure de la rivière Olomane, comprennant une petite population francophone et une grande réserve d’Innus qu’on appelle Unamen Shipu. L’appellation La Romaine dérive du vocable innu olomane ou oromane, signifiant ocre rouge, ce qui fait allusion à la couleur rougeâtre des eaux de ruissellement du printemps.

Voilà que 3 jours se sont écoulés sur le Bella, les prochains jours s’annoncent encore mieux, jamais je n’ai foulé les pieds au delà du bout de la 138.

Aventure sur le Bella Desgagnés – Jour 4 : Harrington Harbour – Tête-à-la-Baleine

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