Jour 1 – Île aux Basques
Le Parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques est avant tout voué à la conservation des éléments naturels et historiques qu’il abrite. La Société Provancher rend l’Île accessible aux gens durant la saison estivale. Il est possible de séjourner quelques jours en louant l’un des chalets rustiques ou de faire une visite guidée. Le parc naturel et historique de l’Île-aux-Basques est un site très prisé par les villégiateurs et depuis la mi-mars 2021, il est possible d’acheter des billets sur leur site Web afin de bénéficier une visite guidée de trois heures. Une fois arrivé au Quai de Trois-Pistoles, on peut facilement apercevoir le bateau dans la petite marina. On attend le Capitaine de bateau ainsi que notre guide avant de remplir un formulaire et de prendre place à bord du petit bateau taxi.
Depuis 2021, le conseil d’administration de la Société Provancher a décidé d’assumer la pleine et entière gestion des visites guidées. Nous avons donc rencontré M. Jean-Pierre Rioux, capitaine du bateau et maire de la ville de Trois-Pistole. Ce dernier nous a expliqué qu’il est présentement guide et formateur de la toute nouvelle personne qui lui succédera en 2022, soit M. Mikael Rioux. De plus, nous avons fait la connaissance d’un guide Émile, qui fait tout aussi parti de l’équipe pour guider les groupes de visiteurs. Ce dernier, je dois vous avouer, est très professionnel et connait très bien l’histoire, la faune et tout ce qui entoure l’Île aux Basques.
Émile, notre guide, nous a donné de nombreuses informations allant de la formation géologique du continent, de l’histoire que celle-ci recèle et de la faune qu’elle habite. Cette petite île, longue de seulement deux kilomètres et large d’un demi-kilomètre, est située dans l’estuaire du Saint-Laurent en face de la ville de Trois-Pistoles. C’est en fait un site patrimonial pour ses diverses ressources naturelles et pour son histoire. En 1929, la Société Provancher d’Histoire Naturelle du Canada achète l’île aux Basques afin d’en faire l’une des toutes premières réserves naturelles protégées de la province de Québec, en raison de la grande diversité de ses oiseaux. Quelque 229 espèces ont été recensées sur l’île et il faut savoir que cela représente près des deux tiers de toutes les espèces d’oiseaux connues de la province.
L’île aux Basques est situé dans l’insulaire du Bas-Saint-Laurent et accueille un heureux mélange de forêt boréale, d’une prairie haute en couleur ainsi que des rivages rappelant les battures de Kamouraska et les escarpements rocheux du Bic. La vue est a couper le souffle et ses paysages abritent nombreux oiseaux marins. Les vagues, le vent et la brume dominent normalement le relief mais cette fois-ci, lors de notre visite, le soleil était à son rendez-vous. À la pointe sud-est de l’Île, on retrouve un long banc de sable, accueillant des colonies de goélands et de cormorans. Notre guide nous a même fait mention qu’à la marrée basse, les orignaux (5 femelles recensées sur l’île) peuvent se rendre au bout du banc de sable et traverser quelques centaine de mètres dans le Fleuve Saint-Laurent jusqu’à la terre ferme. Sur les rivages du nord de l’île, on peut s’apercevoir que le paysage change pour un milieu plus rocheux. Ces roches, ont été érodées par le vent et l’eau.
Quant à l’histoire culturelle, l’île a été autrefois le siège d’une grande variété de sites amérindiens. L’Île en fait, était un point central pour ces derniers. Traversant d’Est en Ouest et du Nord au Sud, certaines communautés traversaient le Fleuve et se posèrent sur l’Île aux Basques. Il est important de noter que l’île est située au carrefour de trois grands cours d’eau : le fleuve Saint-Laurent, qui relie les Grands Lacs à l’océan Atlantique; le bassin versant de la rivière Saguenay, qui se jette dans le Saint-Laurent juste en face de l’île aux Basques; et les rivières Saint-Jean et Trois-Pistoles, qui forment un corridor naturel de migration humaine nord-sud entre le centre du Québec et le golfe du Maine.
Les fouilles archéologiques menées au cours des dernières années ont prouvé que des groupes amérindiens fréquentaient et séjournaient régulièrement sur l’île bien avant l’arrivée des Européens. Les sites d’habitation amérindiens identifiés à ce jour remontent à la dernière grande période de la préhistoire, connue sous le nom de Sylviculture (de 1000 avant JC à 1500 après JC). Au cours de sa longue préhistoire, l’île aux Basques était probablement partagée par plusieurs groupes amérindiens, tant iroquoiens qu’algonquiens. L’île aux Basques semble avoir été visitée par des chasseurs-cueilleurs qui y campaient quelques jours au printemps et en été, afin de chasser, de pêcher et de se nourrir. Il semblerait que ces peuples préhistoriques aient été particulièrement attirés par l’île pour chasser le phoque commun, puisque plus des trois quarts des ossements exhumés des sites amérindiens étaient des ossements de phoque.
Il faut savoir aussi que c’est le site du premier établissement basque de la province de Québec, fondé à la fin du XVIe siècle. Les dernières recherches indiquent que les Basques occupaient l’île de façon saisonnière dès 1580, soit bien avant la fondation de Québec par Champlain en 1608. Cela en fait l’un des plus anciens sites d’habitation européens du Canada actuel, un site historique fait qui est étayé par des découvertes archéologiques et des documents historiques. Il y a un centre d’interprétation connu sous le nom de Parc de l’Aventure Basque en Amérique a été construit en 1996 sur la terre ferme à Trois-Pistoles. En 2001, l’île aux Basques a été classée lieu historique national du Canada par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.
Trois sites d’habitation basques se trouvent sur l’île aux Basques, chacun avec de grands fours en pierre servant à faire fondre la graisse de baleine. La structure impressionnante de ces fours présente des murs d’environ 1 mètre (3,3 pieds) de haut et 1 mètre d’épaisseur. De forme circulaire, le four basque supportait un énorme récipient en cuivre placé sur l’ouverture supérieure. Les chasseurs faisait la chasse aux baleine avec des biscaynes, de petits bateaux à rame conçus pour la vitesse. Les biscaynes servaient à remorquer les baleines au plus près des côtes de l’île, plus précisément dans une petite baie, près des fours. Puis, lorsque la marée descendait, les baleines étaient laissées sur la plage, où elles étaient découpées. Leur graisse coupée en morceaux étaient fondue dans les grands chaudrons posés sur les fours.
C’est donc probablement au cours de la chasse que les deux groupe, Basques et Amérindiens, se sont rencontrés et ont développé un moyen de communiquer et d’échanger des biens. Des fouilles archéologiques effectuées ont permis de trouver certains objets de commerce (perles de verre) et des outils et ustensiles (harpons, couteaux, marmites en céramique).
Bref, une visite en vaut la peine ! Paysage à couper le souffle et vous en ressortez riche d’informations !
Une fois de retour, j’ai pris quelques temps pour m’amuser avec la toute nouvelle mode dans les régions et villes, les jeux d’évasions. Afin d’y participer, il faut s’inscrire en ligne : Évasion Isle-Verte. Nous avons 4 choix de jeux :
- Procès Mousse de Mer (lequel ma mère et moi avions eu beaucoup trop de fun à rire car nous étions plus que nulle….mais oh combien nous avons eu du plaisir…) Je ne vous en dit pas plus, mais si vous passez à l’Isle-Verte faite y un tour !
- Pêche ton Quotas (lequel nous n’avions pas pu faire le jeux car les cabanes étaient toutes réservées lors de mon séjour)
- Le City of Québec (un peu plus facile que le procès mousse de mer mais que nous avons perdu beaucoup trop de temps avec un cadenas qui ne voulait pas ouvrir avec le bon code…)
et gratuitement le Jeu Évasion dans le Village (il suffit de se procurer une carte du village avec des indices pour découvrir et résoudre des énigmes)
Un peu dur à mon goût mais super pour passer du bon temps !
Jour 2 – Parc Chute Neigette, Microbrasserie Le Ketch & Bien Malt
Caché à Saint-Anaclet-de-Lessard, une municipalité de Rimouski, le Parc est principalement connus par les locaux. Il recèle de nombreux attraits dont une vue imprenable de la région avec quelques points de vue, une chute de plus de , un site d’escalade, un endroit pour pratiquer la randonnée et bien sur, un emplacement idéal pour profiter d’un pique-nique. Le site est gratuit et pet friendly !
Secteur du Pont Couvert
Il faut savoir que ce secteur a été aménagé tout récemment. Un petit parc est en cours d’aménagement tout près du site où se trouvait originalement un pont couvert. Ce dernier à été déplacé le 12 septembre 2017, dans le champ voisin et remplacé par une structure plus moderne. Le pont de la Chute-Neigette abritera dans un avenir prochain un petit musée. La structure historique a été restaurée, on a changé la tôle de la couverture et repeint le pont en rouge. Les travaux se sont poursuivis pendant l’été et l’automne 2018.
De ce site, il est possible d’emprunter un sentier de 2,2km afin de se rendre au site principal du Parc. Le sentier longue la rivière petite Neigette et se rend au secteur principal du parc.
Secteur Principal
Le stationnement du secteur principal est bien aménagé. D’un côté, on emprunte le sentier National des Appalaches/Sentier Belvédères pour environs 1,7km l’aller. Le sentier est relativement facile, on commence sur un terrain bien aménagé jusqu’au pont qui surplombe la chute. On tombe ensuite en forêt et la route comporte quelques montées nous amenant près de la falaise. Il y a quelques points de vue de la région.
Sur le chemin du retour, j’ai emprunté le sentier Ruest-Rodrigue, qui fait moins de 350m, la majorité du sentier est en forêt et est en descente. Il nous mène directement au bas de la chute, ou c’est un MUST de se tremper les pieds. Nombreux sont les locaux qui profite de la journée sur les lieux et on a pu apercevoir quelques adeptes de sensations fortes… Pour les amateurs d’escalade sur parois rocheuses, le site de la Chute Neigette est un joyau connu depuis longtemps par ces derniers. La forêt, l’eau et l’ensoleillement est un site parfait pour les belles journées d’été. La paroi de calcaire fait environs 35m de hauteur et permet plusieurs voies de grimpe pour ces derniers.
Le retour au stationnement se fait par le sentier Rivières ou Saint-Laurent, qui mène au Moulin Saint-Laurent. C’est un beau petit coup de coeur de la région.
Sur le chemin du retour, il était impossible pour moi de ne pas arrêter à une microbrasserie. J’ai donc fait arrêt au Ketch, une microbrasserie située en plein cœur du noyau villageois de Sainte-Flavie. La bâtisse est située aux abords du fleuve Saint-Laurent et laisse à ses clients une vue imprenable du Fleuve. Avec une belle ambiance chaleureuse, on peut profiter de la grande terrasse extérieure pour savourer de bonnes bières et de la bonne bouffe !
Sur le chemin du retour, longeant la 132, j’ai encore une fois arrêté à une autre microbrasserie. Vous allez me dire, eille fille, t’aimes dont bin ça la bière!! Bah je dois avouer que je ne suis pas une buveuse d’alcool mais en voyage, en vacance et après une petite aventure, bah aweye dont pourquoi pas !
C’est donc là que j’ai été….
Le Bien Malt est situé en plein coeur de Rimouski et ce, depuis 2008. C’est d’abord et avant tout un lieu intime pour prendre le temps de déguster une pinte tout en prenant le temps de jaser au serveur et ainsi se faire de nombreux amis. Ayant une allure de bohème, les serveuses, tout autant professionnelles que sympathiques, nous laisse profiter de nombreuses sélections de bières brassées sur place, de scotch, hydromels, cidres et repas à grignoter. belle ambiance décontractée, la déco est tout aussi sympathique. Les bières sont fabriquées à partir de produits locaux et changent au grés des saisons et des humeurs de Yan, le brasseur.
C’est ainsi, après quelques dégustation de bières que mes aventures de 2 jours se sont terminées dans la région du Bas Saint-Laurent. C’est ma première petite sortie depuis l’été 2021 et je me promet de sortir un peu plus pour le restant de l’année !
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