Jour 5 : 16 Juin 2019

Ayant une dernière journée sur l’île Grand Mannan, il ne me restait que le Nord-Est de l’île à découvrir. Je suis donc partie de mon camping et fait le Sentier Red Trail dans lequel se trouvait aussi la fameuse formation Hole-in-the-Wall Rock.

Hole in the wall Rock Trail

À partir de la porte d’entrée du terrain de camping Hole-In-The-Wall, il faut emprunter une route de gravier pendant près d’un kilomètre et une fois au bout, on arrive à l’enseigne pour le point de départ du sentier Hole-In-The-Wall.

Le sentier jusqu’à Hole-In-The-Wall est un court sentier qui descend une petite colline de 0.3km. Le sentier arrive aux falaises rocheuses du rivage. À gauche on voit très bien la grande arche rocheuse qui s’avance du flanc de la falaise. Ce sentier se déplace le long du bord d’une falaise qui tombent à la mer, alors il faut en être prudent.

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J’ai ensuite fait une partie du sentier Red Trail qui m’a mené au Shallowtail Lighthouse. Je dois dire que c’était sans aucun doute, l’une des randonnées les plus intéressantes et visuellement stimulantes que j’ai faite. J’ai parcourus environs 3 km sur un chemin dont les racines et les rochers nous laisse peu de manoeuvre pour la marche. Le sentier longe la falaise et plusieurs fois je suis ébahie de la hauteur à laquelle je suis. Les vues sont a couper le souffle et plus j’avance, plus je peux appercevoir le phare au loin. C’était tout simplement magnifique. Je me suis donc rendu au sentier ShallowTail Lighthouse Trail.

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Shallowtail Lighthouse

Quiconque a déjà voyagé à Grand Manan a été accueilli sur l’île par le phare Swallowtail, qui surplombe l’entrée de North Head Harbour, mais peu aujourd’hui connaître l’histoire étonnante de cette balise ou d’apprécier les difficultés endurées par son dédié Gardiens.

Les plans et devis du phare proposé furent établis en 1859, et un contrat fut conclu avec John P. McKay, de Saint John, « pour la construction d’un phare et d’une maison de gardiens à Swallow tail sur l’île de Grand Manan » au coût de 495 livres sterling. M. McKay et I. Woodward, surintendant des phares de la baie de Fundy, ont quitté Saint John le 27 juin de la même année à bord d’un bateau à vapeur et se sont rendus à Grand Manan, où, au cours des deux jours suivants, ils ont choisi un endroit pour les bâtiments envisagés sur « la queue de l’hirondelle ». et s’est arrangé pour acheter jusqu’à quatre acres, au coût de 25 $ l’acre, de James Small, le propriétaire de la propriété.

John McKay a ensuite construit le phare et l’habitation cette année-là, à l’exception d’un pont au sommet de la tour qui n’a pas pu être construit tant que la salle des lanternes, qui ne serait pas terminée avant le printemps suivant, n’a pas été mise en place. Un pont pour relier le point sur lequel le phare se trouvait au promontoire a été construit en 1861. Une nouvelle habitation a été construite pour le gardien du phare en 1958, et l’ancienne a été démolie. Le gardien Grimmer Ingersoll a déplacé l’ancien hangar à bateaux du phare de Grand Harbour à un endroit en haut de la colline du phare de Swallowtail dans les années 1960, puis en 1980 a organisé le déplacement de la cloche de brouillard utilisée à la gare sur le terrain du Musée Grand Manan. Les belles fenêtres de douze sur huit qui ornaient les côtés du phare ont été enlevées par la Garde côtière dans les années 1960 afin de réduire l’entretien et de prévenir les fuites d’eau. Ingersoll a été le dernier gardien de phare à Swallowtail, quittant la station en 1986 quand il a été automatisé.

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Après 2 bonnes heures de marches et avoir visité le phare, je suis donc revenue sur mes pas pour ranger mes équipements de camping et enfin reprendre la traversée pour reprendre mon chemin sur la côte. J’ai regretté de m’être séjourné qu’une seule nuit à cet endroit. Je n’ai pas tout vu et trouve qu’il y a encore plus à découvrir.

Grand Manan Island  —>  Black’s Harbour

Le retour s’est très bien passé et j’ai eue l’occasion de profiter du soleil sur les ponts avant d’entreprendre encore la route. Une fois au port, je n’ai fait que quelques mêtres en voiture avant d’arriver à la Réserve naturelle de Connors Bros. à Pea Point.

Il y a deux options de stationnement, soit via le port de Black’s Harbour ou soit via la route Wallace Cove.  J’ai pris la deuxième option et décidé de commencer le sentier sur un chemin de gravel bien entretenue suivant une forêt, avec une belle vue surélevée de la côte. L’entrée est gratuite et après quelques mètres, on arrive directement en face de l’île ou se trouve le phare Pea Point. Il faut être au courant des marrées car on ne peut accéder l’île qu’à la marée basse. Malheureusement, je n’ai pu faire la découverte du phare. J’ai donc continué ma route sur le bord de l’eau et suis revenue sur mes pas. Le chemin devient un peu difficile le long des rochers côtiers mais la vue nous fait oublier le tout.

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Pea Point Lighthouse

L’île Pea, d’une longueur d’environ 183 mètres et d’une hauteur d’environ 7 mètres, se situe juste au large de la pointe sud de la péninsule de Blacks Harbour. Le ministère de la Marine a signé un contrat pour un phare à Pea Point, le point le plus occidental de l’île, en 1876, et les travaux sur la structure étaient presque terminés lorsque John H. Harding, l’agent des forces maritimes à Saint John, visita le site à Septembre de l’année suivante.  Le phare ne fut officiellement allumé que le 1 er janvier 1878. Le phare de Pea Point était composé d’une tour pyramidale en bois, carrée et haute, de une habitation attenante d’un étage et demi et présentant un feu catoptrique vert fixe à une altitude de cinquante et un pieds au-dessus des hautes eaux. Après avoir servi dans le dépôt de l’ambulance de campagne pendant la Première Guerre mondiale, Andrew Murray rentra chez lui, épousa Myrtle Brown quelques mois plus tard, puis, le 1 er novembre 1920, devint chef du phare de Pea Point. Les Murrays élèveront une famille de douze enfants sur l’île, dont neuf sont nés dans le phare d’origine entre 1923 et 1939. Le gardien Murray quitta l’île de Pea pendant la majeure partie de 1942 pour servir dans la Seconde Guerre mondiale. Il reprit sa fonction en le 1er avril 1943 et a servi jusqu’à sa retraite le 30 avril 1946. Une habitation de deux étages a été construite sur l’île en 1950, puis en 1965, l’ancien phare en bois de Pea Point a été remplacé par le phare actuel en béton et le bungalow du gardien. Aujourd’hui, la tour carrée s’élève à partir d’un coin du bâtiment de signalisation de brouillard à un étage. La maison de deux étages a été incendiée en 1989 et le bungalow de 1965 a été transféré à Lancaster.

Continuant ma route, je me suis dirigé au Green’s Point Lighthouse à L’Etete par la 172.

Bordé par Green’s Point à l’est et l’île Macs à l’ouest, le passage Letete était une artère utilisée par les navires pour entrer dans la baie Passamaquoddy en route vers les quais de St. Andrews, St. Stephen et St. George. Letete est dérivé du Français qui signifie « la tête », et se réfère probablement aux promontoires qui entreparent le passage. En 1963, l’habitation originale en bardeaux de cèdre, qui était encore structurellement saine, a été démolie pour faire place aux quartiers modernes du gardien. Deux nouvelles maisons ont été terminées l’année suivante, l’une sur la place de l’ancienne habitation et l’autre sur le côté est de la pointe. À la fin des années 1980, Green’s Point est devenu une station de surveillance pour plusieurs autres phares de la région. Alors que la plupart des stations voisines étaient dépersonnel, quatre gardiens à temps plein ont été nécessaires à Green’s Point pour couvrir toutes les lumières. Après la fuite de la nouvelle du dépersonnel prévu de Green’s Point en 1995, quelques citoyens inquiets ont formé la Green’s Point Light Association pour maintenir la station en tant qu’établissement d’enseignement et de loisirs. En juillet suivant, un centre d’interprétation maritime et côtière, qui présente des expositions sur le phare, la flore et la faune côtières et les industries marines locales, a été ouvert dans l’habitation du gardien. Après avoir été entièrement automatisé depuis 1996, Green’s Point Light a été officiellement mis hors service le 8 septembre 1999, bien que l’alarme antibrouillard demeure en service. La propriété du phare et de la station a été transférée à la Green’s Point Light Association en juillet 2008. Une station de surveillance de la Garde côtière sur la propriété a servi depuis 2002 comme une location de vacances pour amasser des fonds pour maintenir la propriété.

J’ai ensuite pris le traversier m’amenant à Deer Island.

L’île Deer est habitée depuis 1770. Cet endroit est exactement à mi-chemin entre l’équateur et le pôle Nord. La population de Deer Island est de 1 000 âmes. Deer Island est une petite île de 12 km de long. Le traversier part de Letete et s’y rends en 30 minutes. Sur l’île, il y a quelques endroits intéressants. J’ai donc fait mon bout de chemin en sens horaire en empruntant la route 772. Mon premier arrêt s’est fait à Chocolat Cove, plus précisément à la Réserve Naturelle Clark Gregory.

La réserve naturelle Clark Gregory se trouve à seulement trois kilomètres de la frontière entre les États-Unis et le Canada. L’endroit peut également être accessible par un accès intermittent par traversier à partir d’Eastport et de Lubec, dans le Maine. C’est une réserve naturelle qui a vu son plus récent propriétaire, Clark Gregory, laisser la réserve à The Nature Conservancy qui l’a ensuite transférée au Nature Trust. Sur la réserve, on retrouve un cimetière du 19ème siècle se trouvant à l’ouest d’un abri. Il contient un obélisque énumérant les membres de la famille de Platon Lloyd, l’un des premiers colons de Chocolate Cove. Il ya plusieurs zones de la réserve qui sont populaires parmi les habitants pour profiter des pique-niques et des vues panoramiques. Avec ses falaises, sa forêt, ses terres humides et ses prairies, cette réserve offre une gamme de types écologiques. Le sentier principal commence et se termine à l’entrée formant une boucle à travers la propriété, un panneau est affiché avec plus d’informations.

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Après une heure de marche, j’ai repris la route pour me rendre au sud de l’île pour voir le phare Deer Island et Old Snow.

Old Sow est l’un des plus grands tourbillons de marée dans le monde et est situé juste à côté de la pointe sud de l’île Deer. Le bain à remous peut être aussi grand que 250 pieds ou 75 mètres de diamètre. Ou il peut être aussi petit que 12 pieds ou 4 mètres de diamètre. Parfois, il donne même naissance à de plus petits tourbillons qui l’entourent. Il est généralement à son meilleur quelques heures avant la marée haute et pendant les pleines lunes. Le tourbillon Old Sow peut être dangereux. Le premier décès enregistré remonte à décembre 1817, lorsque plusieurs hommes de la région furent pris dans le tourbillon alors qu’ils quittaient l’île Moose.

Étant trop tardive dans la saison, je n’ai pu prendre le petit traversier partant de Deer Island à Campobello Island. Mon itinéraire du lendemain a donc été changé et je n’ai pu visiter cette autre île. L’île Deer est le « chaînon manquant » de l’île Campobello, car ce n’est qu’en juillet et août qu’il y a un traversier à péage qui relie l’île Campobello au Canada via l’île Deer. Des quatre traversiers, deux sont exploités toute l’année aux frais des contribuables et deux traversiers à péage n’opèrent pendant l’été qu’à Campobello et Eastport.

J’ai donc rebrousé chemin en reprenant la 772 et le traversier qui me ramena sur la côte.  Tout au long de mon périple sur l’île, j’ai observer de nombreux déversoirs de hareng et porte-sardines en bois. Il faut savoir que depuis plus de 125 ans, l’île Deer fournit des sardines pour les conserveries. De plus, il y a un nombre important de résidents de l’île Deer qui travaillent dans la salmoniculture. La première ferme maritime de saumon de l’Atlantique au Canada atlantique a été établie à Richardson Harbour.

C’est donc au village de Saint-Andrew’s que j’ai terminé ma journée. Ayant un petit chamboulement dans mon itinéraire, j’ai donc raccourci mon voyage d’une journée oubliant Campobello Island. Je me suis donc installée au camping Kiwanis Ocean Front.

Situé en face de l’océan dans l’historique St. Andrews by-the-Sea, le terrain de camping à service complet surplombe la magnifique baie de Passamaquoddy. Le terrain de camping offre des complets offrant l’eau, l’électricité et les égouts. Il y a quelques sites pour les tentes dans un endroit plus discret et boisé. C’est à cet endroit que j’ai décidé de m’installer. J’était seule. Il est aussi possible de s’installer avec la vue sur la mer mais, pour avoir plusieurs voisin et peu d’intimité, mon choix a été plus intéressant.  Les toilettes et douches sont propres et il y a une buanderie que l’on peut utiliser avec de la monnaie.

Fondée en 1915, Kiwanis International est une organisation de services et d’individus qui soutiennent les enfants et les jeunes adultes du monde entier. Plus de 500 000 membres de la famille Kiwanis dans 79 pays font leur marque en répondant aux besoins de leurs communautés et en mettant en commun leurs ressources pour résoudre les problèmes mondiaux. Grâce à ces efforts, Kiwanis International est vraiment « Servir les enfants du monde. »

Du camping, il est possible de participer à la plupart des attractions de la ville de St. Andrews, tous accessibles à pied.On retrouve principalement  le golf,  des pistes de vélo, des excursions d’aventure et observation des baleines, des  magasins et restaurants ainsi que des musées, aquariums et parcs. C’est un endroit très accueillant.

J’ai donc installé mon campement, pris une bonne douche chaude et me suis empressée de manger un bon petit repas dans un restaurant du village. J’ai marché les rues du centre-ville et pris en proto le phare Saint-Andrews, St. Andrews Pendlebury Lighthouse.

Construit en 1833, le phare de St. Andrews est le plus ancien phare continental du Nouveau-Brunswick et est communément appelé phare de Pendlebury, le nom de la famille qui a entretenu la lumière pendant près de 100 ans (des années 1840 aux années 1930). Sand Reef (Tongue Shoal) Lighthouse (1876) et Navy Bar Lighthouse (1904) ont ensuite été construits juste au large de St. Andrews pour mieux guider les navires vers le port de la ville, mais le phare de St. Andrews est le seul des trois qui reste debout. Située à la pointe d’une péninsule dans la baie de Passamaquoddy et à l’entrée de la rivière Sainte-Croix, la ville de St. Andrews a été fondée en 1783 par des loyalistes qui ont quitté les États-Unis après la guerre d’indépendance. St. Andrews est le siège du comté de Charlotte et était un port maritime important dans les premiers jours de la colonie du Nouveau-Brunswick.

Le phare de St. Andrews et la maison du gardien attenant ont été construits au sommet d’un quai, qui a été exposé aux secousses de la mer. Le Saxby Gale qui frappa la baie de Fundy en octobre 1869 a emporté une partie du bloc de fondation, ce qui nécessitait des réparations immédiates au quai. Un violent coup de vent le 23 novembre 1874 a fait sauter la tour, mais elle n’a subi aucune blessure grave et a été acquitée et déplacée vers le quai public, où le département de la Marine était assujetti à la location. Après que l’ancien bloc de phare ait été réparé et soulevé, la tour a été retournée à son emplacement précédent en 1875.

Après la désactivation du phare de St. Andrews en 1938, il a servi de club pour le St. Andrews Yacht Club jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Une partie de la digue soutenant le phare s’est effondrée au début des années 1960, ce qui a entraîné une inclinaison spectaculaire vers le phare. En 2010, la digue protégeant le site du phare a été entièrement reconstruite, et le phare de St. Andrews a été restauré et retourné à son emplacement d’origine. Pour couronner le projet, une salle de lanternes nouvellement fabriquée a été transportée par camion sur le site et placée au sommet de la tour le 24 octobre 2011.

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The Gables Restaurant

Le restaurant a un très bel emplacement sur le bord de la mer et il est possible d’observer les marées avec un beau coucher de soleil pendant que l’on mange sur la terrasse. Le service est impeccable et la nourriture était parfaite. Il commencait a faire froid lors de mon arrivée et on m’a donné des couvertures. L’intérieur du restaurant est bien décoré et l’ambiance est tout simplement sympathique. J’ai adoré !

Après ma visite au restaurant The Gables, je suis retourné au camping et pris ma soirée tranquile en me reposant dans ma fidele tente. Plus qu’une dernière journée avant mon retour au Québec….