Jour 8 : Mercredi 05 Septembre 2018
Le matin, je me suis réveillé tôt pour pouvoir profiter d’un petit moment de détente sur la plage de Panmure Island. Celle-ci est à moins de 1 km de marche du camping et nous laisse encore une fois sous un paysage sublime. À droite, on retrouve une longue plage de sable blanc bordée de dunes de sable ayant une vue imprenable sur l’océan. Cet endroit est très apprécié des habitants et des visiteurs, c’est un véritable paradis pour les amoureux de la plage. À gauche, il existe un autre accès à l’eau via la baie protégée de Sainte-Marie. Le parc provincial de l’île Panmure offre beaucoup de commodités telles que des douches, toilettes et même un dépanneur.
Une fois de retour, nous avons repris notre chemin en longeant la côte Est de l’Île-du-Prince-Édouard par la route 17. Notre premier arrêt s’est fait au Kings Castle Provincial Park, un lieu magique pour amener les enfants. Kings Castle se trouve à Gladstone, sur la route 348.Nous avons retombé en enfance facilement avec les multiples structures de jeu, des forts uniques et quelques statues de personnages des livres de contes de fées. Les moustiques étaient encore plus voraces qu’à l’habitude, nous n’avons pas tant profité de l’endroit mais pour ceux et celles qui ont des enfants, c’est l’endroit idéal pour passer une journée en famille. Le parc organise chaque année une journée familiale avec un barbecue et des activités pour les enfants.
Non loin du Kings Castle provincial Park, nous avons commencé notre chasse aux phares en débutant par le Cape Bear Lighthouse, près de l’extrémité sud-est de l’Île-du-Prince-Édouard. Cette balise côtière, est une tour conique en bois qui mesure 12,4 mètres de hauteur.
En 1947, Wesley Coles, un transporteur de maison du comté de Prince, a déplacé le phare et l’habitation attachée en raison de l’érosion des falaises voisines. Une station télégraphique sans fil Marconi a été construite à côté du phare de Cape Bear en 1905, l’une des sept stations établies par le ministère de la Marine et des Pêches à cette époque. Son but principal était de communiquer avec les navires en mer et les paquebots brise-glace, Stanley et Minto, qui relient Pictou, en Nouvelle-Écosse, à Charlottetown et à Georgetown, à l’Île-du-Prince-Édouard.
Dans la nuit du 14 avril 1912, Bartlett reçut le premier signal de détresse au Canada du Titanic alors qu’il s’enfonçait au large des côtes de Terre-Neuve. Une station semblable à Cape Race, à Terre-Neuve, communiquait avec le Titanic, mais, à cette époque, Terre-Neuve ne faisait pas partie du Canada. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le phare de Cape Bear s’est avéré utile pour repérer les sous-marins allemands qui se sont approchés de la côte. Plusieurs ont été vus le long de la rive mais ont disparu en étant suivis.
En 1998, le phare de Cape Bear a été loué à la nouvelle société de développement communautaire de Northumberland, qui a restauré la tour, ajouté le musée Marconi et ouvert le complexe au public. En septembre 2009, la Northumberland Community Development Corporation discutait avec le ministère des Pêches et des Océans et la Garde côtière canadienne de la nécessité de déplacer le phare de Cape Bear, car le rivage avoisinant était perdu à environ un mètre par année. La compagnie aimerait devenir propriétaire du phare et le relocaliser à Bill of the Cape, un endroit qui offre une vue spectaculaire et plus d’espace que ce qui est disponible à Cape Bear. L’emplacement proposé pourrait accueillir des autobus touristiques, ce qui élargirait la clientèle au phare combiné et au musée Marconi.
Après avoir sondé les pêcheurs commerciaux et les plaisanciers au sujet de la nécessité d’avoir une lumière à Cape Bear, la Garde côtière a décidé de remplacer le phare de Cape Bear par un phare sur une tour métallique. Une nouvelle tour carrée et squelettique a été érigée près du phare en mai 2011 et sert maintenant de phare officiel de Cape Bear. Le 3 octobre 2012, le phare de Cape Bear a été reconnu comme lieu patrimonial en vertu de la Loi sur la protection des lieux patrimoniaux de l’Île-du-Prince-Édouard.
Une fois que l’on ait repris notre route, nous avons fait un arrêt de 30 minutes au Parc Provincial Northumberland. L’endroit offre une plage de sable rouge non loin du traversier de Wood Island, permettant d’aller en Nouvelle-Écosse. Le parc est en fait, le premier ou le dernier arrêt des touristes qui visitent l’Î.-P.-É. Sur le site, il y a un grand terrain de camping avec nombreux terrains de jeux, kiosque à musique, un terrain de basket-ball et un filet de volley-ball. Il offre aussi des installations pour salles de bain, douches et salle de lavage. Northumberland est un lieu de prédilection pour les amoureux de la nature. Il est possible d’y récolter des palourdes et d’y observer nombreux oiseaux tel que les hirondelles qui nichent dans les roches de falaises.
À 10 minutes de route du Parc Provincial Northumberland, nous avons fait un stop à Wood Island. Ce fût ensuite au tour du phare de Wood Island de se faire photographier. La communauté de Wood Islands est située le long du détroit de Northumberland, à l’extrémité sud de l’Île-du-Prince-Édouard. Le port a longtemps joué un rôle important dans l’histoire de l’île. Une expédition de courrier entre Wood Islands et Pictou, en Nouvelle-Écosse, était la seule connexion de l’île à la terre ferme jusqu’en 1827, et aujourd’hui, les derniers traversiers desservant l’île relient les deux mêmes ports.
La structure de huit pièces fut achevée à l’automne de 1876 et mise en service le 1er novembre de la même année. La tour carrée en bois, avec des fenêtres et une corniche décorative surmontée d’une balustrade en bois, s’élève à une hauteur de 12,2 mètres. En 1998, la Wood Islands and Area Development Cooperation a ouvert le phare au public. Les visiteurs trouveront une boutique de cadeaux dans le phare avec une chambre à coucher d’époque, une cuisine et des quartiers pour les gardiens. D’autres salles sont consacrées aux expositions sur le rhum, aux traversiers de Northumberland, à l’industrie de la pêche de l’île et au bateau fantôme.
La Wood Islands and Area Development Corporation est devenue propriétaire et exploitant du musée du phare de Wood Islands en décembre 2009. En 2011, une nouvelle fosse septique, des toilettes et un ajout de 1400 pieds carrés au sous-sol ont été achevés pour permettre au phare pour supporter le nombre toujours croissant de visiteurs sur le site. Le 3 octobre 2012, le phare de Wood Islands a été reconnu comme lieu patrimonial en vertu de la Loi sur la protection des lieux patrimoniaux de l’Île-du-Prince-Édouard. Le 25 septembre 2013, le phare a reçu une plaque et un certificat provincial.
Par l’autoroute 1, nous avons bifurqué sur la route 209 afin de se rendre au Point Prim Lighthouse. Avant de visiter le phare, nous avons fait un arrêt au Hannah’s Bottle Village. Notre curiosité a été piquée après avoir vu une affiche en bordure de la route. Nous sommes tombés sur ce village fait de bouteille de verre. C’était impressionnant. Gar Gillis, le propriétaire a amassé des milliers et des milliers de bouteilles de vin et de bière depuis l’ouverture de son village et ce, il y a plus de 15 ans. La plupart des bouteilles proviennent de ses voisins et du restaurant Chowder House. Gillis, un chauffeur d’autobus scolaire à la retraite, a eu l’idée de son village de bouteilles après avoir visité »The Bottle House ».
Le petit village de Point Prim compte huit bâtiments, dont un salon de thé, un centre sportif, une école et même un phare, tous fabriqués à partir de bouteilles collées ensemble. La première structure que Gillis a construite en 2002 était un bâtiment qu’il a appelé l’église de Noé en l’honneur de son petit-fils. Sa petite-fille Sydney voulait avoir elle aussi son bâtiment et il lui a construit le Sydney General Store. Ensuite, le frère aîné de Noah a dit : ‘Hé, tu en as un pour Noah, un pour Sydney, j’en veux un. » Il lui a donc construit l’école. Au début, les visiteurs pouvaient parcourir ses créations de bouteilles gratuitement.
Au lieu de cela, il a décidé de donner l’argent donné par donation par les visiteurs au centre de santé IWK à Halifax. Il a dit même dit: «Je peux continuer à construire aussi longtemps que je peux». Gillis espère que les dons continueront à aider d’avantage les gens malades. Son objectif est de tirer 50 000 $ avant de quitter ce monde. Bravo à cet homme et sincèrement, je vous recommande fortement de prendre le temps de lui parler et de visiter son village !
Nous avons continué notre chemin en direction du Phare Point Prim. Le phare de 18,5 mètres a été construit en 1845 et est l’un des deux seuls phares circulaires en brique au Canada, l’autre étant le phare de Fisgard, en Colombie-Britannique. La tour se compose de cinq niveaux, en comptant le rez-de-chaussée, le pont pour la lanterne, et trois étages qui sont reliés par une série de marches en bois.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs phares de l’Île-du-Prince-Édouard, dont Point Prim, sont restés actifs pendant les mois d’hiver pour aider les pilotes à quitter les installations d’entraînement aérien du Commonwealth britannique à Mount Pleasant et à Summerside. Un pilote nommé Levigne s’est écrasé au large de Point Prim un jour d’octobre lors de sa première mission solo. Plusieurs élèves qui fréquentaient l’école à Point Prim ont vu l’avion se débattre dans les airs et l’ont entendu s’écraser à proximité. Bien qu’une recherche approfondie avec des plongeurs ait été effectuée avant l’arrivée de l’hiver, le pilote ou l’épave n’a pas été trouvé. Au printemps suivant, Rolla Murchison, fille de du Gardien du phare Angus Murchison, a repéré ce qu’elle croyait être un phoque mort sur le rivage près du phare, mais en y regardant de plus près, il s’est avéré être le torse mutilé du pilote perdu.
Le phare de Point Prim est actuellement loué par la Garde côtière canadienne à la Belfast Community Development Corporation, et l’Institut des femmes Point Prim et Belfast exploite un musée dans la tour pendant les mois d’été depuis 1980. Le 3 octobre 2012, le phare de Point Prim a été reconnu comme lieu patrimonial aux termes de la Loi sur la protection des lieux patrimoniaux de l’Île-du-Prince-Édouard.
La journée tirait à sa fin et nous nous sommes dirigés au dernier camping pour nous reposer et visiter ensuite Charlottetown. Il ne nous restait qu’une journée à visiter l’Île-du-Prince-Édouard et déjà, je peux vous dire que nous avons vu pas mal de trucs depuis. Ayant déjà marché dans la ville la journée d’avant, j’ai opté pour voir le port de Charlottetown. Nous avons fait arrêt à la crèmerie Cows Peak et marché au Parc de la Confédération puis nous avons mangé sur la terrasse au Brick House Kitchen & Bar. Je dois avouer que le Saumon était bon. C’était une plaisante soirée avec les filles et nous avons découvert la ville rapidement. Nous sommes retournés au camping et avons passé notre dernière nuit sur l’île.
Roadtrip ÎPE – Jour 9 – Sud du Queen’s County et dernière journée à l’ÎPE
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