06 Juin 2018 – Secteur Gaspé
La journée a débuté vers les 08h00 du matin. J’ai laissé derrière moi de magnifiques souvenirs de Percé et pris la route en direction de Gaspé. Mon premier arrêt s’est fait au site de la rivière aux émeraudes (Rivière du Portage). Pour s’y rendre, il faut emprunter le chemin de la carrière à Coin du Banc et se stationner à la carrière. Il est aussi possible de partir du Sentier des Rivières si vous avez plus de temps devant vous. Le site de « La Chute», est situé à moins de 2km à pied de la carrière et nous laisse tout simplement sans mots. Il est possible de se baigner dans cette eau d’un bleu turquoise.
Je suis donc arrivé après 60km de route dans la ville de Gaspé. N’ayant pas trouvé d’activité à faire dans les environs, j’ai poursuivis ma route en direction du Parc National Forillon. Ce parc est une péninsule montagneuse bordée par le golfe du Saint-Laurent et la baie de Gaspé. L’endroit abrite une forêt boréale du par cet une faune diversifiée que l’on peut facilement observer le long des sentiers. On retrouve des falaises vertigineuses qui accueillent des milliers d’oiseaux marins. Les paysages sont grandioses et on se retrouve dans 4 grands écosystèmes (aquatique, côtier, marin et forestier). Son histoire remonte à plus de 4000 ans. La richesse des phénomènes géologiques visibles sur la péninsule est tout aussi remarquable. On trouve des fossiles datant de 500 millions d’années et on retrouve la plus importante colonie de mouettes tridactyles de l’Est du Canada.
Mons premier arrêt s’est fait dans le secteur Penouille. J’ai entamé le pas et fait le sentier La Taïga. D’une longueur de 3 km (aller-retour), je me suis promené dans une petite forêt de taïga dont la présence est inusitée étant donné sa faible altitude. Le sentier est bien entretenu et aménagé de façon à ce qu’on ne piétine pas ce type de forêt fragile. Soucieux de faire découvrir cette aire tapissée de lichens tout en la protégeant, le parc nous donne un tracé prédestiné suivant les ouvertures existantes dans le boisé. Au ¾ du sentier, on arrive à un point d’observation qui borde un marais salé. La fin du sentier mène à une aire de pique-nique, un parc d’amusement et une plage. J’ai poursuivis ma route sur le sable jusqu’au centre d’information. Pour faire la boucle, il faut compter entre une heure, une heure trente.
Une fois de retour, j’ai pris la route 132 en direction du Secteur Nord pour installer mon campement. Une fois fait, je me mettrais en route pour visiter de fond en comble le parc. En chemin, j’ai pris un autostoppeur avec un gros packsack sur le dos. Meriadeg de son prénom est un Breton d’origine faisant le tour de la Gaspésie tout comme moi mais à pied. D’ailleurs je lui fait le salut ! Nous avons fait connaissance et avions le même plan, soit de camper au parc National. Une fois au camping, je me suis installé et laisser mon nouvel ami français pour découvrir l’ensemble du Parc.
Afin de maximiser mes kilomètres sur les sentiers du Parc National Forillon, j’ai emprunté le sentier complet ‘’Les Graves’’. D’une longueur de 15,2 km (aller-retour), j’ai marché à travers des champs qui surplombent des anses et traversé des plages de galets. Il faut compter 0,8km avant d’arriver à l’Anse à Blanchette où l’on peut découvrir des petites reconstitutions historiques et bâtiments d’époque. Il est possible de visiter la maison de la famille Blanchette, la grange, le hangar à poisson, le hangar à bois et les installations liées à la production familiale de poisson séché. Après avoir fait le tour, j’ai continué ma route sur 0,7km pour arriver à l’Anse Saint-Georges. Cet endroit est parfait pour pique-niquer, on peut facilement marcher sur le bord de l’eau et continuer notre route pour 2,1km pour l’Anse aux Amérindiens.
De cet endroit, il faut compter 4km de plus pour arriver à la pointe. Une fois à Cap-Gaspé, on peut apercevoir un phare blanc et rouge, alimenté à l’énergie solaire, juché sur une falaise de 95 mètres. Le Cap-Gaspé est tiré du mot Mi’kmaq, Gespeg, qui signifie «fin de la terre». C’est l’endroit où les montagnes des Appalaches rencontrent l’océan Atlantique. Cap Gaspé est un promontoire calcaire à l’extrémité d’une péninsule. Sur son côté est, les falaises tombent près de 700 pieds dans la mer, mais elles sont beaucoup plus basses du côté sud-ouest et ouest. Au sommet du cap, se trouve le phare du cap Gaspé. Le premier phare a été construit en 1873 et était une tour carrée en bois de trente pieds de haut. Le 7 novembre 1890, le phare et la maison du gardien à Cap Gaspé sont dévorés par le feu. Le nouveau phare a été construit sur le site de son prédécesseur et se composait d’un phare et d’une habitation combinés en bois, avec une tour carrée s’élevant du milieu de la face sud de l’habitation. En 1950, la tour actuelle a été construite. C’est une tour de béton octogonale blanche avec une lanterne rouge se dressant à quarante-deux pieds de haut. La lumière actuelle fonctionne à l’énergie solaire. Une fois visité, j’ai poursuivis ma marche sur le dernier tronçon du sentier qui m’a emmené au fameux bout du monde. Une fois arrivé, on ne peut que contempler la mer infinie et y observer quelques baleines. C’était paradisiaque et il était difficile pour moi de revenir sur mes pas. Après 5 heures de bonne marche, je suis retourné dans ma voiture pour poursuivre ma route.
Me restant peu de temps, je devais absolument passer par le sentier de La Chute, une boucle de 1km. Cela prend environs 30 minutes à parcourir faire le trajet au complet. Le départ se fait du stationnement La Chute, situé sur la route 132, à mi-chemin entre les secteurs Nord et Sud du Parc. C’est un tout petit sentier où l’on doit descendre quelques marches avant d’arriver à une magnifique chute d’une hauteur de 17 m.
Ayant une dernière destination à faire, je me suis empressé de gravir le Mont-Saint-Alban le plus rapidement possible avant la tombée de la nuit. Je me suis dirigé au Cap-Bon-Ami (Secteur Nord) à 3km du camping en voiture et parcourus près de 8 km (aller-retour) en 2 heures afin de me rendre au sommet de la tour. Ne sachant pas ce qui m’attendait, j’ai eu une surprise de constater un fort dénivelé dans les premiers kilomètres du sentier. Il y a quelques points d’observation tout au long du sentier qui nous laisse sans mots encore une fois.
Une fois à la tour d’observation, située à 283 m d’altitude, je suis tombée en amour avec la vue panoramique du Parc avec la mer d’un côté avec des falaises de couleur dorées et la forêt de l’autre. Avoir eue ma lampe frontale, je serais restée pour voir le couché de soleil et serais revenue dans la noirceur. Dommage …
Il était près de 21h00 lorsque je suis revenu au campement. J’ai discuté avec mon ami Meriadeg et lui ait offert de l’amener le lendemain dans le Secteur de la Haute Gaspésie. Il a accepté sans hésité et nous nous sommes donné un point de rencontre le lendemain matin. Ce fut une journée chargée mais tellement gratifiante !
07 Juin 2018 – Haute Gaspésie
Le lendemain matin, Meriadeg et moi sommes partis vers les 07h00 du matin, nous avons fait un premier stop au Cap des Rosiers pour y voir son phare. Le phare de Cap-des-Rosiers est un phare construit entre 1854 et 1858 au pied d’une falaise en forte pente. Il mesure 34 mètres de hauteur, ce qui fait de lui, le plus haut du Canada.
Meriadeg et moi avions poursuivis notre route en discutant de tout et de rien. Je l’ai raccompagné dans le Parc National de la Gaspésie et repris ma route en direction du Bas du Fleuve rejoindre ma mère qui y habite. Je conviens que je n’ai pas tant visité cette partie de la Gaspésie mais ayant fait le tour avant la grande saison, beaucoup d’attrait touristiques étaient fermés. J’ai donc gardé en mémoire que je retournerais en Gaspésie dans les prochaines années.
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