04 Juin 2018 – Journée Kayak sur la Rivière Bonnaventure

 

Après avoir grelotté toute la nuit, je ne pouvais dormir plus longtemps. J’ai donc remballé mes équipements dans la voiture et fait le saut en me rendant au point de rencontre au centre principal pour y prendre quelques informations.

CIME Aventure offre en fait plusieurs choix d’hébergement. Que ce soit pour dormir sous une tente, dans une yourte, une maison sur pilotis, un tipi ou même un chalet, l’endroit offre tout ce dont il faut pour passer de merveilleuses vacances. Chaque emplacement de camping offre un abri fait en toile, une table de pique-nique, un espace de feu et le service d’eau courante. Il est encore plus intéressant d’y rester quelques temps afin de profiter des services qu’il offre. Que ce soit en famille, en couple ou seul, il est possible d’expérimenter le canot, le kayak simple ou double, la planche à pagaie (SUP) ou le radeau pneumatique (raft) sur la rivière Bonaventure.  Sur le Site Internet de CIME Aventure, on peut avoir les nombreuses informations sur le forfait que l’on souhaite faire. Que ce soit La Familiale ou La Populaire ou même L’Intrépide (Canot-Camping) tous seront comblés. Après une journée bien remplie, il est aussi possible de prendre du bon temps ou de vous détendre dans la Zone de Baignade offrant piscines, spas et jacuzzi avec vue sur la rivière Bonaventure ou même de manger un succulent repas à son restaurant bistro.

Une fois arrivé, on m’a chaleureusement bien accueilli. J’ai donc choisi de faire la descente La Populaire, celle qui est la plus pratiquée, en kayak solo.  C’est une descente de 20km sur la rivière Bonaventure, qui comporte juste assez d’action avec des rapides de classes 1 et 2.  C’est en fait l’activité parfaite pour tous. Étant arrivé tôt en saison, il était plus difficile pour les employés de laisser les gens faire du kayak en solo étant donné que l’eau de la rivière était trop haute. La seule embarcation disponible était le raft. De plus, on me recommandait de me greffe à un groupe.

L’équipe était retissant à me laisser seule et ne me donnait pas le choix de me joindre à l’un des 3 autres couples présents en attendant que je discute avec l’instructeur. Étant en gros dilemme, je n’avais pas tant le goût de me fusionner avec des gens. Bien entendu, la cause de la vitesse de voyage, les arrêts spontanés/prévus et le fait de s’immiscer dans leur bulle m’ont fait hésité à faire cette activité. J’ai même eue un moment où je souhaitais partir et poursuivre mon road trip (qu’elle belle erreur que j’aurais fait).

Quelques minutes après avoir angoissé sur ma participation, j’ai rencontré quelques guides forts bien sympathiques qui m’ont encouragé à poursuivre ma bataille jusqu’à ce que Nathan, l’instructeur en question arrive. Trippeux d’aventure, de sport et de voyage, j’ai eu une très belle connexion avec. Tu vois Nathan… je te fais de la pub !

Discutant avec lui de ma situation, il m’a alors raconté professionnellement le motif de la résistance à l’équipe de me laisser seule mentionnant qu’un incident est survenu le jour d’avant avec un kayakiste en solo. Têtue comme je suis, j’ai joué la carte de l’empathie en mentionnant que je comprenais fort bien la situation MAIS en lui rajoutant quelques arguments essayant de le convaincre plus que tout. Ahh la manipulation…. Bien que la réponse de dire que je serais en mesure de le faire sans incident est désuète, j’ai su que la technique de lui dire que j’étais une trippeuse d’aventure et de sensations fortes allait porter son fruit. En fait, c’est le cas … ayant la même vision de pensée et les même intérêts que moi, Nathan n’a pu résister (j’espère) de me laisser aller en kayak solo !

Avec un OUI final, Nathan m’a alors expliqué les points chauds à considérer lors de la balade et donner quelques conseils sur la navigation. Heureuse comme un poisson dans l’eau, j’ai donc enfilé mon wetsuit avec hâte (me laissant une fine silhouette bien entendu…) et patienté le temps que tous les gens de mon groupe arrive. Il y avait avec moi 6 autres personnes qui eux étaient en raft. Le départ était prévu pour 10:0. Il nous a été recommandé de se rendre au centre nautique 30 minutes avant l’activité. Cela permet entre autre de (d’enjôler) discuter avec les Instructeurs et de préparer nos équipements tels que les wet suits et sac de nourriture. Une fois tous arrivés et prêts, nous avons visionné un vidéo sécurité et signé un formulaire avant de prendre place dans un véhicule de transport. Le trajet est de 45 minutes et nous amène jusqu’au point de mise à l’eau (#82), près de St-Alphonse de Caplan à la ZEC de la Rivière Bonaventure. La descente sur la rivière est d’une durée d’environ 4,5 heures. 

Une fois arrivé, j’ai rapidement pris mon embarcation et pris la poudre d’escampette sur la rivière. C’était donc dans un kayak solo et sur de nombreuses rapides que j’ai débuté mon aventure sur la Bonaventure. Malgré la crue des eaux, on pouvait à quelques endroits admirer la limpidité de son eau. Chaque année des milliers d’amateurs fréquentent la rivière pour pêcher ou pour y vivre des sensations fortes en canot ou en kayak.

Le trajet était bien amusant, on passe premièrement sous le pont aménagé pour le Domaine des Chutes du Ruisseaux Creux et ensuite, on vogue sur de petites rapides jusqu’au premier endroit à considérer. Je ne me souviens plus très bien du nom de cette rapide, mais je dois avouer que j’ai eue pas mal de  »fun ». J’ai bien pris mon temps de prendre en compte les conseils de Nathan pour celle-ci. Du challenge agrémenté d’intensité, c’était parfait pour moi !

Une fois les premières grosses rapides traversées, j’ai fait un petit stop afin de grignoter quelque chose. J’ai en même temps attendu le reste du groupe qui, avec leur raft, étaient moins rapide à cause de leur embarcation. Une fois le premier radeau pneumatique à vue, j’ai poursuivis mon chemin jusqu’au deuxième stop, la chute de la rivière Duval (#28). Je dois avouer que cette section a été plus difficile que je le pensais. Nathan nous avait fort bien recommandé de longer la rivière (par la gauche) afin de pouvoir s’échouer sur la côte. Une fois dans l’intersection de ses deux rivières, le courant de l’eau de la Rivière Duval me faisait dévier de la route avec une force incroyable qu’il m’était difficile de ramer pour rattraper la distance perdue. J’ai donc accédé la place un peu plus loin, laissant le kayak pris dans des rochers.

J’ai donc pris le temps de visiter les lieux en me rendant près des chutes de la rivière Duval et mangé mon dîner en attendant les autres amateurs de sensations fortes. Quelques minutes de pause et j’ai alors aperçu le premier groupe qui a eue aussi un peu de misère à trouver la terre ferme. Nous avons fait connaissance et j’ai bien aimé discuter avec ce couple fort sympathique (avocate/policier) ayant domicile au Nouveau-Brunswick. Nous avons vu un autre duo poursuivant leur route sans arrêter aux chutes et ayant fini de dîner, j’ai repris ma route jusqu’au Malin.

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Une fois la Duval traversée, Bonaventure n’offre pas tant de challenge. C’est donc le moment de profiter de la place et de se laisser bercer sur l’eau. Un peu avant la section du Malin, j’ai pris une petite pause sur une île fait de galets en plein milieu de la rivière. Le soleil était de la partie et je ne pouvais que remercier Nathan de m’avoir permis de participer à cette belle activité. À quelques mètres de là, j’entendais le bruit sourd des rapides et pouvait les apercevoir. J’ai donc repris service et traversé les rapides pour faire encore un autre arrêt au Malin, me laissant la chance d’utiliser les toilettes (y’étais temps !). Le Malin (#14) est un site bien aménagé en bordure de la rivière Bonaventure. La limpidité de l’eau de cet endroit nous laisse sans mots et bien entendu l’endroit est fréquenté par plusieurs milliers d’amateurs de plein air chaque été. 

Cette place fût mon coup de cœur de la journée, j’ai amplement pris le temps de profiter de la place et bien entendu, je savais que j’étais proche de la fin. J’ai donc retardé le tout en me grillant au soleil. Après 30 minutes de repos, j’ai pris place dans le kayak et me suis laissé transporter jusqu’à la destination finale.

Après 4 heures, je suis finalement arrivé au quai de CIME Aventure. J’ai fait mes salutations à Nathan et nous avons échangé nos coordonnées. Sachant que je reviendrais dans le coin, je savais qu’en ayant un contact comme lui, je pourrais découvrir encore plus de choses. Je l’ai invité sur la Côte-Nord bien amicalement et offert une place pour rester le temps qu’il découvre ma région. Je suis retourné au centre principal, la pense pleine de beaux souvenirs et pris la route en direction de Percé. Avoir eue plus de temps, je serais resté une autre journée pour profiter de la place. Si vous passez tout droit, vous manquez une chance incroyable de rencontrer des gens sympathiques et un endroit paradisiaque. 

J’ai donc repris ma route et fait un petit stop randonnée au Sentier de la Pointe aux Corbeaux, près du village de Hope. Il faut parcourir 1.5km avant d’arriver à un belvédère qui offre une vue sur l’étape finale du parcours, la pointe aux Corbeaux. Longeant la falaise, on retrouve quelques points de vue sur la baie des Chaleurs et sur le site historique de Paspébiac. Nombreux oiseaux tel que le cormoran, sont nichés sur cette roche. Lors de la marée basse, on peut passer par la plage pour atteindre le trou à la base de la saillie rocheuse, surnommée le « bébé du rocher Percé ». Malheureusement, la marée était haute lors de mon passage. J’ai donc rebroussé chemin et fait un arrêt à Chandler pour manger mon souper.

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Étant en visite avant la saison estivale, je ne pouvais pas faire l’attraction Nova Lumina. Cet endroit était encore fermé. Ce fût une déception mais… cela me donne donc une inspiration pour revenir dans le coin. Par manque de temps, j’ai passé quelques endroits où il est possible de faire de la randonnée. J’ai donc noté le tout pour une prochaine fois.

18h00, j’arrive a Percé. Je décide de me rendre au Camping du Phare, le premier que je croise en chemin. Je rencontre le propriétaire avec qui j’ai discuté une bonne heure avec. Passionné de chasse, il me racontait ses nombreuses aventures dans les bois à la recherche des orignaux avec son petit accent gaspésien. Je trouvais cet homme de 60 ans charmant et plus que sympathique.

Voyant le temps filer à toute allure, j’ai trouvé mon emplacement de camping (#144). Du site, on peut emprunter un petit sentier menant à une vue de la grosse roche ainsi que l’île Bonaventure. Avant la noirceur, j’ai installé ma tente, mangé des grignotines et pris une petite marche en direction du phare.

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Le petit phare du Cap Blanc surplombe le fameux Rocher Percé (Pierced Rock) et l’Ile Bonaventure. Le Cap Blanc (White Head) tire son nom de son calcaire gris clair, qui contraste fortement avec les falaises rouges qui constituent la majeure partie du littoral environnant. Les travaux du phare commencèrent en 1873 et aujourd’hui, la tour octogonale blanche en béton armé, haute de vingt-quatre pieds, fait maintenant partie du paysage de Percé.

21h00, le ciel s’était assombri et je commençais à bailler aux corneilles. Après avoir terminé d’écrire mon journal de voyage, j’ai enfilé mon pyjama et pris place dans mon sleeping bag. La température semblait moins froide que la soirée précédente. Je suis tombée rapidement dans les bras de Morphée.

 

Jour 4 : Percé