03 Juin 2018 – Baie des Chaleurs

Pour entamer la journée rapidement, je me suis réveillé vers les 06h30. Nombreux étaient les rayons de soleil qui illuminait ma tente. J’ai déjeuné tranquillement en faisant sécher la tente couverte de rosée matinale. J’en ai donc profité pour écrire mon journal de bord de la journée précédente. Une fois terminé, j’ai quitté la Matapédia en direction de Saint-André-de-Restigouche pour y voir la Chute à Picot. Des Acadiens et des Canadiens-Français s’y sont installés vers la fin du X1Xe siècle et le nom d’André fut donné en l’honneur d’un ancien évêque de Rimouski « Mgr André-Albert Blais ». Le nom de Restigouche provient du nom de la rivière qui signifie en langue Micmac « désobéit à ton père ». L’agriculture et la foresterie sont les principaux développements économiques du village. On peut y voir nombreuses générations de ferme familiale et d’érablières qui occupe une bonne partie du territoire. Saint-André-de-Restigouche est le paradis des amoureux de nature. Tout au long de l’année, nombreuses activités s’y déroulent.

Ayant parcourus 11km sur la route Lagacé, j’ai remarqué une enseigne mentionnant deux attraits à voir en empruntant le Sentier International des Appalaches. De cette affiche, j’ai stationné mon véhicule en bordure de route et marché 5km pour me rendre aux chutes à Roger. Le sentier débute en bordure du chemin, longeant une terre agricole. On rentre tranquillement dans une forêt suivant les marqueurs de sentier, traversant des sentiers de 4X4. Il faut donc traverser une rivière avec quelques petites chutes et grimper en élévation avant d’arriver à la chute. Le sentier est dit Intermédiaire car il comporte plusieurs descentes et montées. Il se fait sur le Sentier Pédestre Local, également appelé Sentier du Centenaire. Les montées et descentes de ce sentier sont moins abruptes que celles du SIA mais il permet d’accéder à la Chute à Roger, qui vaut le détour, même si elle est moins impressionnante que la Chute à Picot.

Une fois terminé, j’ai décidé de rebrousser chemin. Cela m’a pris environs 45 minutes au total. De retour à la voiture, j’ai emprunté le chemin menant à la tour d’observation. Pour y arriver, il faut marcher sur le Sentier International des Appalaches pour moins de 1km avant d’arriver à une aire de pique-nique. Je cherchais donc la tour mais tout ce qu’il y avait était un tas de bois au sol. La tour n’y était plus. Ce fût une déception mais j’ai quand même apprécié la vue d’un des plus hauts points de la région.

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Je suis retourné à la voiture et j’ai poursuivis mon chemin pour mon plan initial, La Chute à Picot. Une affiche est bien indiquée en bordure de route, il faut rouler 5km avant d’arriver au stationnement sur un chemin de gravier. Le sentier débute en forêt, traversant et longeant ensuite un ruisseau et ce, jusqu’à la chute. Cela prend environs 20 minutes pour parcourir les 5km de sentier (aller-retour). Cette chute est reconnue parmi les 10 plus belles chutes du Québec. Il faut savoir que le sentier pour s’y rendre est une partie du SIA. Le trajet est facile d’accès, il n’y a que quelques marches d’escaliers à descendre (et remonter bien sûr). C’est un très bel endroit pour se reposer, pique-niquer et même se baigner au bas de la chute. 

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Après avoir contemplé cette beauté de la nature, je suis revenu sur mes pas, poursuivant ma route en direction de Pointe-à-la-Croix. Tout juste avant celui-ci, j’ai pris le chemin Kempt pour me rendre à une chute du même nom. Ce nom identifie trois chutes rapprochées situées sur le cours d’un ruisseau innommé, à proximité de son embouchure dans la rivière Kempt Ouest. Le chemin Kempt est bien connu des habitants de cette partie de la Gaspésie, puisqu’il a constitué la première voie permettant de traverser la Gaspésie, en passant par Causapscal. Le tracé de l’ancien chemin est encore visible non loin de l’entrée du sentier. Son nom évoque le souvenir de James Kempt, lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse de 1820 à 1828 et administrateur du Haut-Canada de 1828 à 1830. Celui-ci empruntait ce chemin pour se rendre de la Ristigouche jusqu’à Métis.

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À l’entrée du site, on trouve des installations ou l’on peut se reposer ou pique-niquer. Tout le long du trajet, longe le ruisseau dans une coulée enchanteresse qui nous mène au pied d’une magnifique chute. C’est une marche d’environs 5km (45 minutes), si l’on se rend au bout du sentier. La grande chute se trouve à environs 3km du départ du sentier.  Le sentier est facile mais certaines sections sont pas entretenues et la rivière à emporter quelques sections de la route, ce qui fait que l’on doit dévier de la route sur certaines sections. Une fois arrivé au bas de la grande chute, on peut admirer la beauté des lieux. 

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Le sentier totalise 5km. Dès que l’on a grimpé les escaliers pour aller au sommet de cette chute, on peut continuer de longer la rivière en suivant encore son ruisseau pour 2km. Au bout, il y a une installation de bois pour se reposer et prendre du bon temps. Je suis donc revenu sur mon chemin avec une autre belle découverte.

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Revenant sur la 132, j’ai poursuivis ma route pour me rendre à un endroit bien spécial près de Pointe-à-la-Garde. J’ai pris un chemin de gravier de 500m pour me rendre à l’Auberge du Château de Bahia. Cet endroit fort bien impressionnant a entièrement été bâti par Jean, le propriétaire, et son père sur une période de 18 ans. Le château se trouve dans une belle forêt mixte et offre des vues spectaculaires sur la baie. Il compte 26 pièces, 4 tours et 7 tourelles. En arrière des bâtisses, il y a le sentier de la poésie. Celui-ci est de de 5km qui nous fait passer à travers un champ avant d’entrer dans une forêt mixte. On traverse un ruisseau et arrive finalement à une tour d’observation. Cet endroit nous transporte dans un monde enchanteur et nous laisse sans mots. 

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J’ai continué mon chemin pour 18km avant d’arriver au Parc National SÉPAQ Miguasha. Membre du réseau des parcs québécois et site naturel exceptionnel du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, ce parc préserve une falaise fossilifère réputée mondialement. Cette notoriété a atteint un point culminant avec le dévoilement du premier spécimen complet d’Elpistostege wastoni découvert sur la planète. Remarquablement conservés, les poissons fossiles de Miguasha ont permis de comprendre le passage de la vie aquatique à la vie terrestre chez les vertébrés. Sur le site, on retrouve le musée d’histoire naturelle ainsi qu’un sentier pédestre qui nous amène près d’une falaise et en bordure de la rivière.

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Le sentier Évolution de la Vie est de 4km et dure près de 45 minutes. Le sentier se sépare en deux, soit que l’on emprunte la route située au haut de la falaise, soit que l’on prend celle qui nous mène sur le bord de la rivière. Je dois avouer que le sentier du haut est plus ou moins intéressant sauf quelques panneaux expliquant l’évolution de la vie. Je recommande fortement de faire celui qui nous amène au bord de l’eau. Au loin, on peut apercevoir les falaises rouges et le Nouveau-Brunswick !

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Le centre du parc était fermé étant donné que le début de saison n’était pas encore entamé. J’ai donc fait le sentier Évolution de la vie avec ses 6,6km et après 45 minutes de marche, je suis revenu au point de départ. J’ai repris la route et suis arrivé à Carleton-sur-Mer. Centre de villégiature maritime depuis plus d’un siècle, Carleton-sur-mer offre tout ce qu’il faut aux adeptes de sport et aux aimants de la nature. Cette ville forge sa beauté par la noblesse de ses attraits naturels et son paysage typiquement Gaspésien nous laisse sans mots. Il est possible de gravir le sommet du Mont Saint-Joseph, dominant l’une des plus belles baies au monde, par nombreux sentiers. La montagne est à seulement 5 km du littoral et offre un lieu qui propose des activités et des services de qualité, qui enchanteront autant les visiteurs que les résidents. Le Mont-Saint-Joseph est un lieu charmant qui fait la fierté des gens de Carleton-sur-Mer. 

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J’ai décidé de prendre le sentier Le Cap Férré menant au sommet le plus rapidement. Il y a au total 30 km de sentiers, de tous les niveaux. Ils nous transportent dans la forêt et nous permettent de côtoyer la nature tout en admirant un paysage unique sur la mer et les montagnes.  CARTE DES SENTIERS

Après avoir apprécié la vue du village de Carleton-sur-mer, j’ai longé la Baie des Chaleurs par la 132 pour me rendre à Caplan. La ville fût fondée en 1875 et les ancêtres sont à 55% acadiens et l’autre 45 % est partagé entre les Irlandais, les Écossais et les Français. L’origine du nom de Caplan demeure mystérieuse. Certains prétendent que le nom serait d’origine indienne, d’autres affirment que les premiers colons anglais domiciliés désignaient la falaise par l’expression « Capa Land » ou encore, d’autres soutiennent qu’il est relié au petit poisson qui aborde les côtes de la Baie des Chaleurs du nom de « Capelan ». La Municipalité de Caplan englobe près de 2 000 habitants. 

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En bordure de route, je me suis arrêté à une halte routière. De là, j’ai emprunté le Sentier des Caps de la Halte. Ce sentier de 1.5km, nous fait longer les caps du littoral de la baie des Chaleurs. Il y a quatre belvédères et des aires de repos qui sont aménagés pour permettre à tous d’observer les oiseaux, la flore et la baie. Le sentier est bien aménagé et accessible à tous. En chemin, je suis tombé sur une magnifique vue de falaises rouges. C’était magnifique !

 

Na sachant pas ma destination finale, j’ai fait une petite recherche d’attraits à voir aux alentours. C’est alors que je trouve une activité fort bien intéressante ; celle de faire du Kayak sur la Rivière Bonaventure. Hésitant quelques minutes, j’ai finalement contacté CIME Aventure pour réserver un emplacement de camping et une expédition Kayak sur la rivière le lendemain matin. Une fois le tout réservé, je me suis dirigé à l’accueil du centre afin d’y faire mon enregistrement. J’ai été attitré à l’emplacement #2, dans la section  »La zone active » proche du centre principal, des toilettes et douches. Ce n’était pas le meilleur emplacement (je vous recommande le 12,13) mais la zone permet d’avoir un couvre-feu à 00 h 30. Chaque emplacement offre un abri en toile, un espace pour tente, une table de pique-nique, un espace de feu ainsi que le service d’eau courante.

Cette soirée-là, il faisait terriblement froid et je sentais que la nuit allait être bien difficile. Ce fût LA nuit la plus froide de toutes mes aventures, je vous le jure ! J’ai utilisé nombreux réchauffe mains et pieds, sans compter mes 3 couches de linge pour me réchauffer dans mon sac de couchage. Cela ne m’a pas empêcher de dormir quelques heures avant ma grande aventure sur Bonaventure.

 

Jour 3 : Kayak sur la Rivière Bonaventure