18 Janvier 2017
Ce matin, je me suis réveillée à 08h00, j’ai rangé mon stock et quitte l’auberge vers les 09h30. Le soleil n’était pas encore visible à l’horizon et pouvait encore apercevoir la lune au beau milieu du ciel d’un bleu pâle. Je traversais un paysage complètement lunaire et d’une solitude angoissante. De loin, je pouvais déceler cette roche isolée au milieu de nulle part.
Hjörleifshöfði est une ancienne île dans l’océan Atlantique devenue une colline de 221 m de haut, située sur la plaine de Mýrdalssandur. Au XIVe siècle, cette roche était couverte par la glace et l’eau de mer. Le nom de la montagne vient de Hjörleifr Hróðmarsson, le beau-frère d’Ingólfur Arnarson, le premier colon officiel de l’Islande. Cet homme s’est installé à Hjörleifshöfði vers la fin du neuvième siècle. Il fut assassiné par ses propres esclaves la première année de son installation. Au sommet de la montagne, on peut y voir un monticule appelé Hjörleifshaugur, où Hjörleifr est enterré.
J’arrive finalement à Hjörleifshöfđi et décide de stationner la voiture non loin de la route principale afin de pouvoir marcher le long de la montagne. Je dois avouer que de loin la montagne est majestueuse, mais de proche elle est encore plus impressionnante. Je pouvais y observer les nombreux oiseaux sur le flanc des falaises. S’en était étourdissant ! Je prenais quelques secondes pour admirer la beauté des lieux sous un soleil levant et un ciel coloré. Cela m’a pris 30 minutes avant d’arriver au point de départ des sentiers. C’était disons facile de s’y rendre mais la chaussée était glissante par moment. Pour ce qui est des sentiers menant au haut de la montagne, j’ai dû abandonner le projet. Les deux pistes étaient complètement glacées, je ne pouvais voir le chemin et certaine balise n’étaient pas visible. Cela en était dangereux et après avoir fait une petit chute sur les fesses, j’ai pris la décision de continuer de marcher au bas de la montagne pour voir s’il n’y avait pas un autre chemin, moins dangereux. Bon… finalement, quelques pas m’ont suffit à me convaincre que ce serait impossible de grimper là haut. Toujours seule au beau milieu de nulle part, j’ai rebroussé chemin.
J’ai continué mon chemin en direction du village de Vìk. Le soleil semblait encore timide. Ayant adoré ma visite à Vìk au début du voyage, sans pouvoir profiter pleinement de la plage à cause des temps difficiles, je suis retourné voir la plage sous un tout autre décor. Grands vents, éclaircies de soleil, petite neige, vents forts, c’était toujours aussi magnifique. C’est vraiment une place que je recommande.
J’ai repris la route vers l’ouest. Il ne m’a suffit que quelques kilomètres avant de prendre la sortie pour se rendre à Reynisdrangar. Ayant manqué la sortie dans les tout débuts de mon voyage, je devais absolument voir cette attraction. Il faut prendre un chemin de petite roches et rouler en direction de la mer au moins 15 minutes avant d’y arriver.
Reynisdrangar sont des piles de mer de basalte situées sous la montagne Reynisfjall. On peut observer les colonnes de basalte en marchant sur une plage de sable noir. Cette place à été classée en 1991 comme l’une des dix plus belles plages non-tropicales dans le monde. La légende dit que les piles sont nées lorsque deux trolls ont traîné un bateau à trois mâts pour atterrir mais cela s’est avérer sans succès. Quand le jour a éclaté, ils sont devenus des aiguilles de roche.
J’ai stationné ma voiture et pris le chemin menant à la plage de sable noir. Le vent était intense et il était pratiquement impossible de se déplacer normalement. J’ai pris des photos rapidement car la température était glaciale. Je me suis installé dans certaines grottes que l’on nomme Hálsanefshellir dans lesquelles dit-on, un monstre y vécu plusieurs centaines d’années. L’endroit est spectaculaire, les vagues sont énormes et se déchaînent sur la plage ne laissant aucune chance pour les curieux et curieuses qui s’y aventure de trop près. Le vent glacial me fouettait le visage et ne me laissait aucune chance de rester immobile sur les pieds. Tout les éléments de la nature se déchaînaient en même temps, on se croirait en enfer. Je faisais attention aux vagues, elles étaient mortelles. Je me suis promené en large et me cachait du vent dans les grottes faites de colonne de basalte. J’ai pris de magnifiques clichés et vidéos de l’endroit. C’était hallucinant comme place ! Il faut absolument passer par cet endroit. Je pouvais encore apercevoir les lueurs du soleil en quittant Reynisdrangar. Mais bon… comme le proverbe islandais le dit si bien : « Si le temps ne te plait pas, attends donc 5 minutes ». Cela ne m’a pas pris 5 minutes que j’ai traversé une tempête de grêle. Comme vous pouvez voir, ce n’était pas jolie jolie … Le soleil s’est alors caché le restant de la journée pour faire place aux nuages et à la neige.
Mon dernier arrêt s’est fait au Crashed DC 3 Plane. Le stationnement est situé à gauche, en bordure de la route N1 avant la sortie 221. Quelques véhicules y étaient. Je me suis donc bien équipé pour marcher une bonne heure avant d’arriver à l’avion. Le sentier est bien indiqué et facile à faire malgré la distance à parcourir. Je me dirigeais vers l’inconnu, le ciel était noir au loin et je me demandais souvent en chemin ce qui m’attendais là bas. Je me sentais seule au milieu de nulle part sous les vent violents qui me fouettait le visage. Enfin ! J’aperçois au loin une carcasse d’avion.
Le 24 novembre 1973, l’avion de la Marine américaine – un Douglas Super DC-3 – a été contraint de s’écraser sur la plage de Sólheimasandur. L’équipage a survécu à l’impact, mais l’avion a été abandonné plutôt que récupéré. Tout ce qui reste de la carcasse c’est le fuselage de l’avion au milieu des rumeurs qu’un fermier local a volé la queue pour la vendre mystérieusement. L ‘avion cargo de la Marine des USA n’est plus qu’un animal caillé et meurtri par plus de 40 années de chute de pluie et de vent de l’ Arctique. Sa queue et ses ailes ont disparu et ses fenêtres sont toutes enfoncées. Étonnamment, l’équipage a survécu à l’impact.
De là, ne me demandez pas ce qui s’est passé mais … les nuages ont commencé par se dissiper et le soleil à commencé à se pointer le bout du nez. C’était impressionnant de voir cette carcasse d’avion au beau milieu d’un champ de cailloux tout près de l’océan. Après trente bonnes minutes, je suis repartie laissant derrière moi le beau temps.
J’ai repris mon chemin en direction de Skogar où j’y ait fait mon check-in à 16h00 à l’auberge. Skógar est un endroit populaire entouré par la nature grande et variée; Glaciers, montagnes, plages noires, acres vertes, zone boisée, cascades et bons chemins de randonnée.
L’auberge de Skógar est située dans une ancienne école pour enfants, à proximité de Skógafoss, l’une des cascades les plus connues en Islande. L’auberge est bien indiqué et est ouvert entre 08h00 et 17h00 durant la période de l’hiver. Il est possible de s’y rendre en autobus (qui arrête dans le village) et en voiture. Il est facile de se promener à pied dans la ville et de voir les quelques attractions. Il est possible de se stationner devant l’auberge. Pour s’enregistrer, il faut se rendre à l’entrée principale de l’Hotel Skogar. Nous sommes fort bien accueillis par l’employée. L’enregistrement se fait très rapidement. La personne offrait un très bon service tout en expliquant les procédures et en vérifiant notre identité pour la réservation. J’ai reçu une carte magnétique qui ouvrait la porte principale de l’auberge. J »avais la chambre 10. C’est une chambre bien espacée avec 7 lits disponibles. L’auberge est très propre. COn y retrouve une grande cuisine ou l’on peut facilement socialiser. Il y a un service de lavage. Il y a le service Wi-Fi. Les toilettes et douches sont propres et lavées. J’ai quand même apprécié mon séjour d’une nuit et le recommande à des jeunes voyageurs d’y aller. L’auberge est un excellent arrêt pour ceux qui font de la randonnée sur Fimmvörðuháls, qui est l’une des randonnées les plus populaires du pays. Pour ceux qui n’ont pas de nourriture, il est possible de manger au restaurant, Hotel Skogafoss Restaurant. La nourriture est exquises.
J’ai pris quelques temps pour me reposer et ranger mes équipements dans la chambre. Avant que la noirceur s’installe, j’ai fait la visite de Skógafoss, l’une des plus belles chutes d’eau de l’Islande. Elle est située sur la rivière Skógá dans le sud de l’Islande. Le Skógafoss est l’une des plus grandes chutes d’eau du pays avec une largeur de 25 mètres et une chute de 60 m de hauteur. Selon la légende, le premier Viking colonisateur dans la région, Þrasi Þórólfsson, a enterré un trésor dans une grotte derrière la cascade. La légende continue en disant que les habitants ont trouvé le coffre des années plus tard, mais n’ont pu que saisir l’anneau sur le côté du coffre. Celui-ci a disparu. Il semblerait que l’anneau aurait été donné à l’église locale. À l’est de la cascade, il y a un sentier de randonnée menant à la passe Fimmvörðuháls entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull. Il se rends à Þórsmörk de l’autre côté et continue menant au Landmannalaugar.
Il est facile d’y accéder et de se rendre tout près pour observer la chute de haut et d’en bas. J’ai commencé par m’aventurer au bas de la chute. C’était glissant mais je voulais me rendre le plus près possible afin de voir cette impressionnante chute d’eau. Pour voir la chute du haut, il faut grimper de nombreuses marches métalliques recouvertes de glace. Je dois avouer que le cardio se faisait aller ! J’ai d’ailleurs pris 2 bonnes pauses pour reprendre mon souffle et en même temps observer les environs. Après 15 minutes à monter les escaliers, je suis finalement arrivé à un petit belvédère ou plusieurs touristes y prenaient des »selfies » et photos. C’était disons…difficile à se tailler une place parmi eux afin de contempler les environs.
Le ciel commençait par s’assombrir et j’ai opté pour retourner à l’auberge et ainsi manger au Hotel Skogafoss Restaurant. Le restaurant est ouvert autant pour ceux qui y séjourne ou pour les touristes. L’endroit est chaleureux et on peut se voir offrir de nombreux plats pour le souper. J’y ait commandé un sandwich au poulet avec frites avec une bonne bière pour la somme de 45$. Oufff, une chance que j’avais prévu un bon gros budget ! J’étais assises dans une véranda. De jour, elle offre une vue fantastique sur la cascade d’eau.
Après mon repas, je suis revenue à l’auberge pour préparer mon équipement de la soirée et du lendemain. J’ai rencontré un Hollandais ainsi que 4 Irlandaises qui eux étaient à leur début de voyage. En discutant avec eux, j’ai reçu sur mon cellulaire, une alerte d’aurore boréale prévue pour 00h00. N’ayant vu aucune aurore durant mon séjour, c’était la SEULE occasion d’en profiter. J’ai donc invité les compagnons de chambre pour venir observer ce spectacle en soirée. 23h00, nous nous sommes rendus près de la chute et avons attendus ce phénomène naturel. J’étais la seule bien habillé et préparé pour l’événement. Lampe frontale, crampons, vêtements chauds, caméra, j’étais prête pour la guerre ! Je dois avouer qu’il était difficile d’apercevoir quelques chose dans le ciel malgré qu’il n’y avait aucun nuage. Je m’attendais à voir une aurore comme dans les images que l’on retrouve sur l’Internet mais NON … Je n’ai qu’aperçu une faible lueur grise/verte bouger dans le ciel. J’ai alors vu MA première Aurore Boréale. Ce n’était pas si impressionnant mais n’empêche qu’il y avait une certaine magie. Nous sommes restés jusqu’à 01h30 dehors et sommes retourné nous coucher. J’ai bien dormi mais pas beaucoup. Les Irlandaises se sont réveillées vers 07h00 du matin et je n’ai pu me rendormir.
Pour voir la Suite : Voyage en Islande Jour 12 – Seljavallalaug et retour à Reykjavik
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