14 Janvier 2017

Après avoir passé une excellente nuit au Godaland Guesthouse, je me suis réveillée à 07h30 et  j’ai quitté rapidement l’endroit pour me rendre à mon excursion prévue pour 10h00. J’ai donc laissé les clés à l’accueil et suis partie vers les 08h10. Il faisait noir et très froid ce matin-là, je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai mis mon stock dans la voiture et filé en direction de la N1 en direction est. J’ai passé devant le village de Skogar (que j’ai pensé visiter à la fin de mon voyage) et pris la route 221 (tout juste après un petit pont d’une seule voie), pour aller vers Sólheimajökull Glacier. Il faisait encore très noir dehors et il était difficile de voir la sortie.

09h30, j’arrive dans le stationnement près des installations et du Camion de Icelandic Mountain Guides. L’avant midi était destiné à marcher sur le glacier Sólheimajökull. 10h00, quelques personnes se sont rendues sur les lieux et les guides sont venus à notre rencontre. Ágúst est notre guide de la journée, il nous a aidés à organiser nos équipements. Lorsque tous étions prêts, nous avons marché quelques minutes en direction du glacier et avons installés nos crampons au bas du glacier. Ágúst nous a donc donné conseil sur la façon de marcher sur la glace ainsi que les mesures de sécurité et nous a amené sur ce magnifique glacier.

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Sólheimajökull est une des 5 langues de la calotte glaciaire de Mýrdalsjökull. La calotte glaciaire Mýrdalsjökull couvre le volcan Katla, un volcan féroce qui un jour éclatera avec beaucoup de conséquences. Justement, avant de partie pour l’Islande, il y a eu nombreux tremblements de terre dans la région. Les géologues s’attendent que bientôt, voir les prochains mois ou la prochaine année, le volcan éclatera… Pour revenir au glacier Sólheimajökull, sa superficie se résume à environ 8 km de long et 2 km de large. Son épaisseur est d’environ 250 mètres et au cœur, qui est le sommet du glacier Mýrdalsjökull, la couche de glace est d’environ 700 mètres d’épaisseur. L’aventure sur le glacier Sólheimajökull est une leçon pour tous dans la géographie et le changement climatique. Notre guide nous apprend beaucoup de faits choquants par rapport au glacier. Il nous faisait souvent arrêter à quelques points de repère pour nous faire découvrir des trucs qui n’était pas là l’été dernier. Nous étions tous surpris de constater que  le glacier se retire rapidement. Sólheimajökull nous offre un paysage digne d’un autre monde avec ses nombreuses crêtes de glace, des ruisseaux à travers la glace et plusieurs lignes de cendres causées par les nombreuses éruptions volcanique que l’Islande a connu. Les glaciers Islandais ne sont pas comme les Glaciers en Alaska. Ils ont une teinte de gris, noir et paraissent beaucoup plus sales. C’était encore plus impressionnant selon moi. J’ai trouvé l’expédition enrichissante et plaisante malgré la pluie qui nous tombait dessus. À la toute fin, je n’en pouvais plus, mes gants étaient trempés et je commençais par avoir froid, le linge n’était plus imperméable après 4 heures de marche sous la pluie. Malgré tout, je me souviendrais toujours de ce magnifique panorama qui s’offrait à moi lors de cette expédition.

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13h00, je suis revenue au stationnement avec le groupe et j’ai grignoté un mélange de pains, fromage et viande avant de repartir de plus belle. Entre temps, un guide m’a approché et nous avons discuté un peu des emplois en tant que guide de glacier. Ayant un accent anglais un peu familier, je lui aie donc adressé la parole en français. C’est alors que j’ai fait la connaissance d’Arnaud, un belge ayant tombé en amour avec l’Islande il y a de cela 4 ans. Il m’a donné quelques explications et référence en cas que je souhaiterais revenir en Islande pour y travailler. J’ai alors dit au revoir à Arnaud et Ágúst puis repris le chemin de la N1 toujours vers l’est.

La température à drastiquement changée et je me suis retrouvé dans une mini tempête (j’ai déjà vu pire) mais mon stress était sur la route, il n’y a que deux voies et la visibilité parfois laissait à désirer. Comme les locaux disent si bien  »If you don’t like Iceland’s weather, wait 5 minutes ».

Bref, je suis finalement arrivé à Dyrhólaey ou un magnifique spectacle s’est offert à moi. Pluie, vents frais, mais surtout un paysage à couper le souffle. Dyrhólaey est une réserve naturelle protégée et un paradis pour les oiseaux. C’est une petite péninsule de 120 mètres de hauteur caractérisée par la présence d’une arche volcanique d’ou elle tire son nom  »the hill island with the door hole » ou si vous préférez  »île haute avec le passage (« trou ») de porte ». Ouin… méchante traduction mais bon il faut savoir que cet endroit est le point le plus au sud de l’île. Bref, il ressemble étrangement au rocher percé !

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Pour voir cette attraction, nous pouvons emprunter deux chemins. L’un va vers une vue plus près de la plage et l’autre tout haut au phare construit en 1910. J’ai donc commencé par la plage. Je me souviendrais toujours d’avoir eue de la misère à ouvrir ma porte de voiture, le vent était tellement fort ! J’ai emprunté quelques sentiers m’amenant à différents points de vue. Quelques-uns étaient bien glissant mais pas tant dangereux. Quatre jours auparavant, lorsque j’étais à Reykjavík, on apprenait aux nouvelles qu’une touriste Allemande de 47 ans s’est aventuré trop près de la plage et s’est fait emporter par les vagues. Son mari et son fils y étaient et non rien pu faire. Elle a succombé et depuis des banderoles de police y sont pour empêcher les touristes téméraires d’y aller…. une triste histoire…

J’y aie aussi observé l’Arnardrangur,  »le rocher de l’aigle ». Il est un pilier d’orgues basaltiques de 14 mètres, détaché du littoral par l’érosion. Cet endroit était magnifique et ce même si les grands vents et la pluie me frappait au visage. Il faisait vraiment froid mais c’était endurable (pour quelques minutes). Après quelques clichés, j’ai continué ma route avec l’autre chemin menant au phare de Dyrhólaey, en haut des falaises. Il y a alors là, une vue magnifique des plages de sable noir qui s’étendent d’est en ouest.

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Après cette petite balade, j’ai repris le chemin de la N1 vers Vík . Je ne me suis pas arrêté à l’autre attraction Reynisfjara car j’avais encore beaucoup de route à faire. Je me suis donc promise de le faire au retour. 15h00, je suis arrivé à Vík í Myrdal et j’ai demandé information sur les attractions du coin au centre d’information. Le garçon qui m’a accueilli était plus que sympathique. Il m’expliquait de haut en large tous les endroits possibles de visiter en hiver et les randonnées hivernales donnant des vues magnifiques des environs. J’ai donc décidé de voir la plage et l’église.

Vík í Myrdal est le village le plus au sud de l’Islande. C’est l’endroit le plus chaud et humide en Islande avec une température moyenne annuelle de 5.3 ° C. Malgré ses 291 habitants, il est un centre de service important pour les habitants et les visiteurs de la bande côtière entre Skógar et de la plaine glaciaire de Mýrdalssandur. En 1991, le magazine américain Islands Magazine a compté cette plage comme l’une des dix plus belles plages au monde. C’était la première fois de ma vie que je voyais du sable aussi noir, recouvert de neige et de glace, c’était juste impressionnant. Pendant les éruptions de 2010 du volcan Eyjafjallajökull, le village a été affecté par les cendres volcaniques et qui a engendré des dommages aux agriculteurs. En fait, ce village se trouve directement au sud du glacier Mýrdalsjökull, qui est lui-même au sommet du volcan Katla. Katla n’a pas éclaté depuis 1918. Certains scientifiques spéculent que dans les prochains mois une éruption peut se produire bientôt, d’ailleurs plusieurs tremblements de terre s’ont survenus dans la région. Une éruption de Katla pourrait faire fondre assez de glace pour déclencher une énorme inondation, potentiellement assez grande pour effacer toute la ville. L’église de la ville, située sur une colline, est considérée comme le seul bâtiment qui survivrait à une telle inondation. Ainsi, les gens de Vík pratiquent des exercices périodiques et sont formés pour se précipiter vers l’église au premier signe d’une éruption.

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La plage, les vagues se déchainant dans l’océan, la neige qui tombait et recouvrais le sable noir faisant un contraste magnifique, la vue du village du haut de la montagne ou l’on retrouve l’Église… tout ça m’a conquise !  Je serais restée plus longtemps, mais le ciel commençait par s’assombrir et j’avais encore une bonne heure de route avant de me rendre à Kirkjubæjarklaustur (je vous donne le défi de le prononcer).

Le trajet de Vík à Kirkjubæjarklaustur est peu intéressant, il y a rien… du moins je ne voyais rien…Le paysage consistait à une plaine de roches recouvertes de neige. On aurait dit un paysage lunaire. Je suis finalement arrivé au Hörgsland Guesthouse à 17h00 où j’ai rangé mon sac et linge dans ma petite chambre. Je n’avais pas grand-chose à manger alors j’ai opté pour aller Kirkjubæjarklaustur voir s’il n’y avait pas un super marché. NEGATIF ! J’ai donc grignoté au dépanneur du coin. Ce n’est pas la classe mais je me suis fait avoir car je croyais voir d’autres supermarchés dans le coin pour faire mon approvisionnement en nourriture. Pour bien profiter de la soirée à Kirkjubæjarklaustur et ayant encore mon maillot et ma servitte de bain dans le coffre, j’ai fait une saucette dans la piscine publique au Sport Center. Cela m’a coûté 300 ISK (3$) et j’ai pu nager dehors dans la grande piscine ou l’eau est entre 20°c et 30°c. Je faisais quelques longueurs avant de me reposer dans le spa naturel où l’eau est entre 30°c. et 48°c. Je dois avouer que tout cela m’a fait décompressé et rafraichis. Deux heures plus tard, je suis revenue à l’auberge préparer ma journée du lendemain.

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Hörgsland Guesthouse est situé à 10 minutes de route de Kirkjubæjarklaustur à même la N1. On peut facilement voir les indications de l’auberge et tourner à gauche pour se rendre au restaurant, qui est aussi le bâtiment principal. Il faut avant tout aller au restaurant pour s’enregistrer. et payer par carte de crédit ou argent comptant. Pour s’y rendre il faut absolument une voiture, il est possible de vous stationner près du restaurant pour ceux qui ont des chalets. Pour ceux qui sont dans les dortoirs, il faut reprendre la voiture et prendre la sortie suivante (en direction Ouest) et d’aller dans le bâtiment des dortoirs. On est bien accueillis et on nous donne de bonnes indications. Pour ce qui est des dortoirs, cet endroit est très grand et peu accueillir nombreux touristes et voyageurs. Il y a un salon ou l’on peut facilement sociabiliser et une mini-cuisine (aucun aménagement pour y faire à manger). Il y a plusieurs chambres solo ou en groupe. Chaque chambre à sa propre télévision et salle de bain. La toilette et la douche sont propres. Le lit est confortable et le sommeil est bien réparateur. L’endroit est propre et je ne regrette pas mon choix et le prix pour une nuit était abordable. Il y a le service Wi-Fi avec Code affiché sur le mur.  J’ai adoré mon séjour d’une nuit et recommande l’endroit à tous. C’est l’une des auberges les moins cher et plus près de Kirkjubæjarklaustur.

Pour voir la suite : Voyage en Islande, Jour 8, Skaftafell National Park & Jörkulsàrlon