Le réveil était toujours aussi matinal. 06h00, le soleil commençait à peine à pointer le bout de son nez, j’étais encore assise sur le balcon à regarder le paysage. Jean-François, aussi matinal est venu me rejoindre. Les gars se sont réveillés pas trop longtemps après. Nous avons tous déjeuner tranquillement et avons rangé nos équipements dans nos packsac pour notre 3e journée de randonnée. Nous avons donc continué notre aventure avec notre tout nouvel ami Le Poulin. Fin prêt pour faire 12,8km, nous avons quitté le Refuge pour 09h00, laissant les 3 autres jeunes garçons qui ne voulait pas nous suivre. Je crois que c’était pour le mieux en fait.
Le sentier de cette journée était facile. Malgré que le début monte de façon soutenue, le restant était pratiquement plat. Nous étions parfois en forêt, parfois sur les caps rocheux, d’autres traversant des mousses de lichens. Il y avait quelques points de vue et je dois avouer que le beau temps aidait beaucoup ! Je me souviens aussi que tous les ruisseaux étaient à sec et il était difficile de faire des provisions d’eau. Il nous arrivait de prendre quelques pauses contemplant les vues. Gi Jo (Stéphane) prenait beaucoup de photo de la gang et c’était un gars bien divertissant.
En fait, Stéphane est un gars de 42 ans habitant Granby. Il travaille pour la ville et je dois avouer que c’est le gars avec qui j’ai ressentis une très belle énergie et complicité dès les débuts (à l’auberge jeunesse). Stéphane est joyeux, souriant et très verbomoteur. Ok… quand je dis verbomoteur, c’est vraiment verbomoteur. Il a toujours quelque chose à dire, que ce soit sérieux ou non, il donnait une belle ambiance. Sérieusement, j’avais vraiment du plaisir à déconner avec lui. Il est aussi un amateur de tout ce qui touche l’histoire de la guerre et comme vous pouvez voir, il avait le kit complet parfait ARMY tout au long de l’aventure. Vous voyez maintenant pourquoi je le surnomme GiJo. Un chic type !
Après avoir fait 6km nous sommes arrivés au Camping de l’Anse à la Passe-Pierre. C’était l’heure du dîner et nous avions tous le besoin de se reposer aussi. Le camping était très bien situé. Il n’y avait aucun campement malgré les nombreuses places bien aménagées sur le site. On a donc dîné à l’ombre sous un aménagement ayant des tables de pique-nique.
Prenant tout notre temps, j’ai décidé de visiter les lieux de l’Anse à la Passe-Pierre. J’étais seule à m’y aventurer en fait, les gars préféraient faire leur petite sieste de l’après-midi. L’anse à la Passe-Pierre est un magnifique endroit où l’on se rend sur un cap rocheux situé en plein fjord. On peut y observer les voiliers, kayaks et bateau de croisière aux baleines. Il y a un petit sentier qui mène au bout du cap ou l’on y trouve un immense Caïn.
La visite terminée, je suis retournée voir mes compagnons de randonnée. Stéphane et Simon ont décidé à leur tour de voir ce bel endroit alors que je restais avec Jean-François et Bruno. D’ailleurs à ce moment-là, les 3 jeunes qui étaient resté au 2e refuge nous ont rejoints. Ils se sont installés pour dîner alors que nous nous apprêtons à quitter pour la dernière partie du sentier menant au Refuge du Cap de la Boule.
Le sentier était quand même intense au tout début. Nous étions en forêt et on avait une bonne montée pour près de 2km. Une chance que nous nous sommes reposés avant, cela nous a grandement aidé. Nous avions pris quelques photos de nombreux points de vue. Nous n’avons pas encore croisé de point d’eau depuis le tout début. Les ruisseaux étaient tous à sec. Arrivé aux lignes électriques, nous avons pris un chemin de terre. Ce n’était pas tant une partie intéressante et j’y avais presque perdue motivation à la toute fin. Il faisait extrêmement chaud et nous avions très peu de réserve d’eau. Moi qui espérait avoir mon 28e kilomètre à 28 ans dans les bois plutôt que sur une route de terre….
Après cette partie pas très intéressante, on a finalement mis les pieds au stationnement du Parc National qui est situé sur le Rang Saint-Georges. Il ne restait plus que 2,6km pour arriver au dernier refuge. Le sentier était en forêt et traversait encore quelques caps rocheux. Je crois que tous avaient hâte d’arriver. 16h00, nous avons enfin vu notre Refuge ! Il ressemblait au 2e refuge mais n’offrait pas autant de point de vue. On ne pouvait pas plus se baigner car le bâtiment était situé en hauteur au-dessus de l’Anse à la Boule.
Étant déshydratés, nous étions choqué et déçu de voir qu’il n’y avait aucune réserve d’eau au Refuge. Il fallait donc, trouver un point d’eau pour notre souper et notre déjeuner du lendemain.
Étant la seule femme du groupe et la plus courageuse, j’ai décidé de sauver les gars de cette mésaventure. J’ai ainsi pris tous les Camel packs, gourdes d’eau dans une seule main et j’ai pris le chemin du camping situé à 1,7km plus loin pour trouver la source d’eau. Je devais rester forte tout au long du trajet. Le courage et la détermination m’ont aidé à sauver ses pauvres hommes en détresse qui ont marché sous la chaleur accablante de la journée et ayant qu’une mince réserve d’eau chacun. Je n’étais pas certaine d’y trouver de l’eau, ce qui était encore plus difficile mentalement. De plus, mes pieds me faisait atrocement mal, je ne trouvais pas cela très drôle à vrai dire. Plus j’avançais en sentier, plus je descendais rapidement en altitude. Je savais que je devais remonter le tout pour revenir au refuge. J’espérais que les hommes n’aient pas succombés entre temps…. Trouvant ainsi la source d’eau au camping, j’ai remplis toute les bouteilles d’eau et Camel packs d’une eau rafraichissante… Je me suis même mouillé la tête, heureuse d’avoir trouvé ce point d’eau. Je suis donc revenue avec espoir, remontant encore 1,7km pour arriver au Refuge et sauver ainsi les garçons d’une mort certaine…….
Trêve de plaisanteries, j’avais promis au gars de raconter un mini récit sur mon blogue de mon courage lors de cette petite escapade au camping. En fait, ceux-ci m’ont accompagné tout au long du trajet mais voulant changer l’atmosphère négative j’ai décidé d’en faire une »joke ». Bref, nous avons été bien courageux de faire ces 3,4 km avec le peu d’énergie qui nous restait.
Pendant que l’on préparait nos soupers, les gars ont commencé à développer une maladie que l’on appelle »addictes des téléphones cellulaires ». Bien que l’on ait quelques ondes au refuge, les 3 en ont profité pour ouvrir leur Internet. Bon ok, je l’ai fait aussi mais pas autant. C’était drôle de les voir ainsi et je les ait pris en photo par surprise !
Le souper prêt nous avons dégusté le tout sur la terrasse. Notre ami Stinger était aussi de la partie pour la soirée, Jack&Daniel ont succombé la veille malheureusement. Nous avions eue de nombreuses discutions intéressantes sur plusieurs sujets sous un ciel étoilé et accompagné de notre ami le Lapin qui grignotait des herbes sous le Refuge. Nous avions un nouvel ami pour la soirée ! Cette soirée était notre dernière et nous en avons profité malgré notre fatigue. 23h00 nous étions au lit sachant qu’il ne restait qu’une seule et dernière journée à notre aventure sur le Sentier du Fjord.
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