Jour 6 – Havre Saint-Pierre

Le jour suivant le départ de la Tabatière, le capitaine a pris la direction de Havre Saint-Pierre; n’accostant pas à Tête-à-la-Baleine, Harrington Harbour, La Romaine, Kegaska et Nathasquan. Fiona approchait dangereusement et cela se faisait sentir sur le bateau. Vents forts, vagues proéminentes, pluie fine mais intense par moment. Nous avons manqué une journée entière pour visiter une deuxième fois ces villages et surtout La Romaine, communauté ou on a accosté de nuit en aval.

Journée bien tranquille, nous avons participé aux séances d’informations au pont 8. Vidéos sur les communautés, présentations des membres de l’équipage (à noter qu’ils sont moins de 50 au total) et explications sur la diversité de la flore et faune de la Base-Côte-Nord; tous étaient aussi intéressants les uns des autres.

J’ai voulu braver la tempête sur les ponts extérieurs quelques fois et je peux vous dire que, sur photos ou vidéos on ne la ressent pas autant qu’en personne….

En soirée, nous arrivons à Havre Saint-Pierre. Le bateau ne peut accoster et se cache entre l’île du Havre et le port pour la nuit. Les vents sont forts et c’est la première fois ou le mal de mer me prends par surprise. Je n’ai pas grand appétit et je ne désire qu’une chose, me coucher.

Jour 7 – Havre-Saint-Pierre – Port-Menier – Sept-Îles

Très tôt au matin, le bateau charge et décharge ses conteneurs. Pas le temps de visiter Havre-Saint-Pierre. Le temps est nuageux mais nous avons passé la tempête qui est plus à l’est. Pendant le déjeuner, le cargo reprends son chemin comme prévu en direction de Port-Meunier. Les nuages disparaissent et c’est d’un ciel bleu clair que nous naviguons sur le Saint-Laurent.

Ayant un changement d’itinéraire hors du commun, le capitaine et son équipe nous ont fait visiter la salle principale du bateau, son équipe et le Timonier. Le timonier est l’une des personne les plus important du navire. Ses fonctions sont de gouverner le navire selon les instructions de l’officier de navigation. Il doit s’assurer que le navire tient bien le cap. Cette personne est aussi placée en observation à bord du navire. Elle assure une surveillance visuelle et auditive des environs.

Nous avons discuté avec le Capitaine sur ses fonctions, notre itinéraire hors de l’ordinaire, ses études, la mission du Bella Desgagnés et appris beaucoup sur les instruments de navigation qu’il utilise. Ce fût une activité vraiment mais vraiment intéressante.

En après-midi, nous sommes au village de Port-Menier, à Anticosti. Bien que nous avons marché près d’une heure de temps de soir, cette fois ci nous avions près de 2 heures pour visiter ce village nommé en l’honneur du chocolatier français, M. Henri Menier. L’endroit est magnifique et je sais qu’un jour, j’y reviendrais pour visiter l’île au grand complet, principalement au Parc National d’Anticosti.

Au centre de l’île d’Anticosti, dans le secteur de la rivière Vauréal, on y retrouve le parc national (Sepaq). L’endroit recèle de nombreuses archives fossilifères, les mieux préservées au monde, témoins d’une vie marine passée. Le territoire est façonné par de nombreuses rivières, dont la rivière Vauréal, qui avant d’atteindre la mer, se jette du haut d’une falaise de 76 m dans un impressionnant canyon long de 5 km. Entre 1896 et 1897, environ 220 cerfs de virginie sont arrivés sur l’île. Cet animal s’est progressivement adapté un habitat plutôt hostile. En 2007, la population a été évaluée à 166 000 têtes, dont plus de 11 000 se trouvent dans le parc national.

Plus tard en soirée, le navire accoste à Sept-Îles pour un dernier déchargement avant de traverser le fleuve Saint-Laurent. Malgré que nous n’avions pu visiter de fond en comble les 15 petits villages; chacun avec son propre caractère distinct, c’était pour nous une expérience inoubliable. Des années d’isolement ont permis à chaque village de se développer et de survive malgré le manque d’infrastructures (routes). C’est grâce au Bella Desgagnés que les habitants de ces villages peuvent continuer à survivre, prospérer et maintenir leurs traditions. C’est aussi une bien elle façon d’éduquer les gens (touristes) sur l’une des régions les plus isolées du Québec en les acceptant à bord.

Sincèrement, après des années à ne pas avoir voyagé, cette expérience a fait revivre cette flamme éteinte en moi. Je ne dirais pas non de remonter sur le Bella Desgagnés en Mars-Avril pour y voir les Icebergs ! Maintenant, une tonne de nouveaux projets se bousculent dans ma tête. J’aimais je n’oublierai cette expérience unique.

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